Robert Bourgi réapparaît, armé d’une indignation fabriquée sur mesure, pour proclamer que le « 4ᵉ mandat est un outrage à la démocratie », dans les colonnes du Nouveau Réveil à travers une interview parue le 30 septembre 2025. Celui qui, hier encore, se frottait complaisamment aux ors de la Françafrique, se présente désormais en prétendu défenseur de la vertu démocratique.
Robert Bourgi répète le credo de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam
Ses paroles exhalent la récitation apprise par cœur : dénonciation de « l’autoritarisme », plaintes sur une élection « sur mesure », rappels des « violences de 2020 ». Sa voix n’est plus qu’un relais, un mégaphone tendu aux rancunes et aux ambitions contrariées de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo.
L’on croirait parcourir un communiqué du PPACI ou un discours de Tidjane Thiam qu’il se contenterait de débiter mécaniquement. Bourgi ne parle pas, il rabâche.
Robert Bourgi et la dictature imaginaire
Il affirme que « la Côte d’Ivoire vit sous dictature ». Mais depuis quand une dictature écoute ses citoyens, encourage le dialogue politique, bâtit écoles, universités, hôpitaux, routes, augmente les salaires et reçoit un prix africain de la paix ?
Depuis quand un régime dictatorial tolère-t-il une presse d’opposition assez libre pour publier, sans crainte, les accusations de ses adversaires ?
Les vraies dictatures de Ben Ali, Kadhafi, Bachar el-Assad qu’il cite avec complaisance, n’auraient jamais laissé passer une seule ligne de ses diatribes.
Robert Bourgi, le marchand d’indignations
Ne nous méprenons pas : Bourgi n’est pas indigné, il est mandaté. Hier, il servait Chirac, Sarkozy ou Bongo. Aujourd’hui, il loue sa voix à Gbagbo et Thiam pour diffamer Abidjan.
Sa morale change de couleur comme un caméléon, sa boussole n’indique que l’intérêt immédiat. Il attaque Alassane Ouattara non par conviction mais par commerce. L’indignation est sa marchandise, la nostalgie du désordre son marché.
Les comparaisons grotesques
Comparer Alassane Ouattara à Ben Ali ou Kadhafi est son grand coup d’éclat. Mais l’absurdité confine au ridicule. Kadhafi, c’était 42 ans de régime clanique, des charniers et une police politique omniprésente.
Alassane Ouattara, c’est 15 ans de réformes, une croissance robuste, une intégration régionale renforcée et une reconnaissance internationale.
La comparaison de Robert Bourgi revient à assimiler un instituteur sévère à un tortionnaire de guerre.
La vérité qu’il feint d’ignorer
La réalité, c’est qu’Alassane Ouattara a sorti la Côte d’Ivoire du gouffre de 2010, remis l’économie sur les rails et rendu au pays sa visibilité diplomatique et institutionnelle.
Ce cap de paix et de stabilité lui a valu d’être honoré et distingué. Mais Robert Bourgi préfère détourner le regard. Reconnaître ces faits ruinerait le récit qu’il récite pour plaire à ses nouveaux commanditaires.
Le charlatan des oracles
En vérité, Robert Bourgi ressemble à ces prédicateurs de malheur qui annoncent la tempête quand le ciel est clair. Il s’abreuve de contre-vérités, brandit des comparaisons grotesques et vend sa colère au plus offrant.
A ses cris de « tyrannie », la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara oppose ses chantiers, ses succès et sa reconnaissance internationale.
Aux outrances de Robert Bourgi, Alassane Ouattara répond par des faits.
Voilà ce qui le ronge. Réduit au rôle de spectateur amer, il sermonne un pays qui n’a plus besoin de ses services de mercenaire.
Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA, Ingénieur