En tant que représentants de l’État dans leurs circonscriptions respectives, le rôle du corps préfectoral est crucial pour que l’élection se déroule dans des conditions optimales de transparence, de sécurité et de sérénité.
A cet effet, dans un discours prononcé ce vendredi, à l’occasion de la rencontre d’échanges entre la Commission électorale indépendante (CEI) et les préfets de région et de département, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Diomandé Vagondo, a adressé plusieurs recommandations au corps préfectoral.
D’entrée, il a assuré que le Chef de l’État a pris toutes les dispositions nécessaires pour garantir un scrutin apaisé, sécurisé et démocratique, afin de préserver les acquis de la Nation et de bâtir ensemble une Côte d’Ivoire solidaire, stable et prospère.
« Vous êtes les partenaires essentiels du dispositif républicain mis en place par la CEI. Vous devez assurer la régularité, la sécurité et la sérénité du processus électoral. Je salue dès à présent votre engagement constant au service de l’État et votre sens élevé du devoir », a-t-il déclaré.
Le ministre a rappelé en outre que l’organisation de l’élection présidentielle constitue un acte de souveraineté populaire, mais également un défi logistique, sécuritaire et institutionnel majeur. Elle exige une coordination rigoureuse avec les commissions électorales locales, les forces de l’ordre, les partis politiques, ainsi qu’avec les collaborateurs de l’administration territoriale, dont certains vivront leur première expérience électorale, et bien sûr avec les citoyens.
Il a donc insisté sur la nécessité de garantir, en coordination avec la CEI, les forces de défense et de sécurité et les autorités locales, la disponibilité du personnel électoral et le bon déroulement du vote. « Chaque citoyen doit pouvoir voter dans la dignité, sans entrave, sans crainte ni intimidation », a martelé Diomandé Vagondo.
Le ministre a également rappelé que la sécurisation du processus ne se limite pas au jour du scrutin, mais englobe toutes les étapes, de la période préélectorale aux suites du vote. « Aucun trouble, aucune violence, aucune intimidation ne doit être toléré », a-t-il averti.
En outre, il a insisté sur la neutralité absolue de l’Administration. « Aucun agent de l’État ne doit prêter le flanc au soupçon de partialité. Vous devez incarner l’impartialité et l’autorité de l’État dans vos actes, paroles et décisions, par respect à la fois juridique et éthique », a-t-il exhorté.
L’élection étant également un moment de mobilisation citoyenne, le ministre a appelé les préfets et sous-préfets à être à l’écoute des préoccupations, à anticiper les tensions et à dialoguer avec tous les acteurs pour maintenir un climat apaisé. Il leur a demandé de privilégier le dialogue avec les forces vives locales (partis politiques, leaders communautaires, religieux et jeunes), d’identifier les zones à risque, les signaux faibles de tensions ou de désinformation, et de mettre en place, en coordination avec les services compétents, des dispositifs préventifs de maintien de l’ordre et de veille sociale.
« La paix est un héritage précieux qui doit être préservé par tous les serviteurs de l’État », a souligné le ministre.
Pour conclure, Vagondo a affirmé que l’élection présidentielle à venir sera un test majeur pour la démocratie ivoirienne. « Je vous appelle à la vigilance, à la rigueur, à la fermeté, mais aussi à la pédagogie et à la bienveillance dans l’exercice de vos missions. Ensemble, faisons en sorte que cette élection soit un exemple pour notre pays, pour notre jeunesse et pour tous les Ivoiriens », a-t-il exhorté, avant de réaffirmer au président de la CEI la pleine disponibilité des autorités préfectorales.
Fulbert Yao