Alors que l’opposition a projeté une marche ce samedi 11 octobre, les rues d’Abidjan sont restées quasiment vides. Leurs partisans ont préféré faire la grâce matinée après la pluie que de se livrer en spectacle. Hormis quelques irresponsables rapidement maîtrisés à Cocody et Abobo.
Mais comment en est-on arrivé là ? Plusieurs raisons expliquent ce désintérêt grandissant des populations pour les activités de l’opposition.
D’abord, après plus de deux décennies marquées par des violences électorales et des tensions politiques, les Ivoiriens aspirent avant tout à la paix et à la stabilité. Les souvenirs douloureux de la crise de 2010-2011, des affrontements de rue et des campagnes de désobéissance civile restent encore vivaces. Aujourd’hui, les citoyens veulent surtout travailler, élever leurs enfants et nourrir leurs familles.
Ensuite, la gouvernance du président Alassane Ouattara a profondément transformé le pays. Routes, ponts, écoles, hôpitaux : les Ivoiriens constatent des réalisations concrètes dans leur quotidien. Ce progrès visible rend les discours d’opposition — souvent centrés sur la dénonciation ou la victimisation — beaucoup moins crédibles. Autrement dit, le terrain parle plus fort que les slogans.
Troisièmement, les divisions internes affaiblissent la crédibilité de l’opposition. Les querelles de leadership, les boycotts répétés et les discours contradictoires donnent l’image d’un camp plus préoccupé par ses luttes intestines que par les véritables attentes des populations.
À cela s’ajoute l’émergence d’une nouvelle génération d’électeurs, plus exigeante et connectée. Cette jeunesse juge les acteurs politiques à leurs résultats plutôt qu’à leur appartenance. Elle ne se laisse plus entraîner aveuglément dans des appels à manifester.
Enfin, le message constant du RHDP, centré sur la stabilité et le progrès partagé, trouve un écho favorable dans la population. Ce discours inspire confiance, sérénité et espoir en un avenir meilleur.
Fulbert Yao