À trois jours du scrutin présidentiel, le secrétaire exécutif du Rhdp Cissé Bacongo, a échangé ce mercredi 22 octobre au siège du parti à Cocody Rue Lepic avec une mission conjointe d’observation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA), conduite par l’ancien vice-président du Nigeria, le professeur Oluyemi Oluleki Osinbajo, accompagné de M. Baboucar Blaise Jagne, ancien Ministre des Affaires étrangères de la Gambie, et de M. Mahamat Saleh Annadif, ancien Ministre des Affaires étrangères du Tchad.
La rencontre, qui s’inscrit dans le cadre des consultations menées par la mission auprès des différents acteurs politiques, visait à évaluer le climat électoral à quelques jours du vote du 25 octobre 2025.
Au terme des échanges, le secrétaire exécutif du RHDP, Cissé Ibrahima Bacongo, s’est félicité de la présence de « cette mission robuste de la CEDEAO et de l’Union africaine » composée de 200 observateurs issus de 28 pays.
« Nous nous sommes réjouis de leur arrivée parce que, comme en 2010, cette mission va permettre d’observer comment les élections vont se dérouler dans notre pays, dans quel climat les élections vont se dérouler, est-ce que la campagne se déroule dans les bonnes conditions, est-ce que l’élection elle-même se déroule dans les bonnes conditions, de sorte à pouvoir, en tant que témoin, certifier que l’élection qui aura lieu le 25 octobre soit une élection qui répond aux standards mondiaux », a-t-il ajouté.
M. Bacongo a indiqué que le RHDP, au nom du Président Alassane Ouattara, s’est totalement mis à la disposition des observateurs « de sorte à pouvoir répondre à toutes les questions qu’elle pourrait nous poser, pour évoquer tous les sujets que la mission pourrait évoquer avec nous »
« Des questions nous ont été posées, que ce soit sur la sécurité, sur le dialogue, sur un accord qu’on pourrait signer éventuellement. Nous avons répondu à ces questions, bien évidemment, en donnant notre opinion », a-t-il affirmé.
Evoquant la question du dialogue, Cissé Bacongo a rappelé que le Président Alassane Ouattara en a fait un instrument central de sa gouvernance.
« Ce sont cinq phases du dialogue politique qui ont eu lieu dans notre pays, que c’était une situation inédite en Afrique, parce qu’en principe, quand un pouvoir est en place, il dirige le pays et l’opposition s’oppose à travers des propositions, j’allais dire concurrentes. Mais le président de la République, fier de montrer que son houphouétisme n’est pas un houphouétisme de façade, a décidé de faire du dialogue un instrument de sa gouvernance, un instrument très fort, un outil très fort de sa gouvernance », a-t-il expliqué.
Aussi, Il a insisté sur la disponibilité du RHDP, à poursuivre ce cadre d’échanges tant avec les acteurs politiques que la société civile.
«Depuis que nous sommes arrivés au pouvoir, le président de la République a fait en sorte que le dialogue s’instaure entre tous les acteurs politiques. Et au-delà des acteurs politiques, ce sont les acteurs de la société civile aussi. La société civile, dont malheureusement certains membres sont plutôt des politiques que des acteurs de la société civile, le dialogue a été instauré avec tout le monde. Cela a donné un certain nombre de résultats, bien évidemment. Le dialogue, c’est une quête permanente. Nous sommes disposés à avoir toujours le dialogue avec nos frères et soeurs des partis d’opposition, pour débattre des questions qui en valent la peine, des questions d’intérêt national.», a-t-il souligné.
Abordant la question de la campagne présidentielle démarrée le 10 octobre 2025, le secrétaire exécutif du RHDP s’est voulu rassurant.
«Nous faisons la campagne, comme ils peuvent le constater. nous allons clôturer notre campagne demain avec de grosses fêtes. Qu’ils ont le loisir de circuler sur l’ensemble du territoire national, à part quelques localités où, bon, il y a quelques jeunes qui se laissent manipuler. En dehors de ça, tout se passe très bien sur le territoire national. Nous prenons tout au sérieux, que ce soit le parti, mais également l’État lui-même, que nous prenons toutes les discussions, soit parce qu’absolument rien ne peut venir perturber l’inquiétude de ces élections », a-t-il indiqué
Pour conclure, Cissé Bacongo a salué l’intérêt manifesté par la CEDEAO et l’Union africaine pour la Côte d’Ivoire.
Avant, lui, le chef de la délégation, le professeur Oluyemi Osinbajo, a expliqué que l’un des objectifs de leur présence à Abidjan est de parler aux candidats et aux acteurs politiques majeurs.
Il a rappelé à cet effet, que la mission avait déjà rencontré les candidats indépendants et d’autres acteurs du processus car elle croit « qu’une élection paisible, crédible et juste sera facilitée par le dialogue » qu’elle instaure à travers leur présence à Abidjan.
Osinbajo a précisé en outre que la mission conjointe, arrivée en Côte d’Ivoire le lundi 20 octobre, s’appuie sur des observateurs déployés à long terme dans le pays depuis plusieurs semaines.
« Jusqu’à présent, nous avons parlé à presque tout le monde : la Commission électorale indépendante (CEI), le Conseil constitutionnel, les régulateurs des médias et, bien sûr, les partis politiques. Nous voulons échanger avec tous les acteurs pour encourager un processus pacifique, que tous considèrent juste et équitable », a-t-il assuré.
Fulbert Yao