C’est ce jeudi 6 novembre que la réunion du comité central du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), présidée par Laurent Gbagbo doit se tenir, pour parler de l’attitude que le parti doit avoir pour les législatives. Mais , l’arrestation de Damana Adia Pickass vient rebattre les cartes.
Interpellé mardi à Bingerville par la Police nationale, le vice-président du PPA-CI, également présenté comme coordonnateur du « Front Commun », est accusé par le Parquet d’avoir lancé des appels à « l’insurrection populaire » et au « renversement des institutions ».
Le procureur Koné Braman Oumar a affirmé que ces propos ont contribué à la montée des violences constatées depuis la marche interdite du 11 octobre dernier.
Cette arrestation intervient alors que le comité central du PPA-CI devait initialement aborder des sujets d’organisation interne et de perspectives politiques après la présidentielle du 25 octobre. Mais selon plusieurs sources proches du parti, le cas Pickass s’impose désormais comme l’un des points centraux de la réunion.
La direction du PPA-CI se retrouve face à un dilemme : défendre l’un de ses plus hauts responsables, tout en évitant d’être perçue comme un parti qui cautionne la défiance vis-à-vis des institutions.
Si certains cadres vont prôner une réaction ferme pour dénoncer une “arrestation politique”, d’autres appelleront à la retenue, redoutant que le parti ne s’enferme dans une logique de confrontation stérile.
Laurent Gbagbo, connu pour son sens du calcul politique, devra donc trouver un équilibre subtil.
Cette affaire tombe à un moment sensible pour le PPA-CI, qui tente de redéfinir sa stratégie d’opposition.
Si le comité central devait se transformer en tribune de dénonciation, il risquerait d’accentuer la tension entre le parti et les autorités.






































































