Sale temps pour Damana Adia, alias “Pickass”. Celui qui se présentait comme l’un des durs du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) est aujourd’hui dans de sales draps. Ce jeudi 6 novembre 2025, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Koné Braman Oumar, a annoncé son placement sous mandat de dépôt. Une chute brutale pour ce fou de gbagbo, désormais confronté à la rigueur de la loi.
Selon le communiqué du parquet, le 2e vice-président du Conseil stratégique et politique (CSP) du PPA-CI a été entendu par la Direction de la surveillance du territoire (DST), en présence de son avocate, Me Roselyne Aka-Séripka, avant d’être conduit à la Section antiterroriste du Tribunal d’Abidjan.
Une information judiciaire a été ouverte contre lui pour une série impressionnante de chefs d’accusation :
– actes terroristes, assassinat, atteinte aux opérations électorales,
– outrage et voies de fait envers un bureau de vote,
– participation à une manifestation interdite,
– attroupement armé, destruction et incendie volontaires,
– apologie de crimes graves, vol en réunion avec port d’armes,
– complot contre l’autorité de l’État, atteinte à l’ordre public,
– organisation d’une bande armée et détention illégale d’armes.
Des faits d’une gravité extrême, prévus et punis par les lois ivoiriennes sur la répression du terrorisme (notamment la loi n°2015-493 modifiée en 2024) et par plusieurs dispositions du Code pénal.
Dans son communiqué, le procureur de la République a insisté sur l’attachement du parquet à la stricte application de la loi et à la préservation de l’ordre public, rappelant que nul n’est au-dessus de la loi, quelle que soit sa position politique.
Mais au-delà du cadre juridique, cette affaire soulève une question : comment Damana Pickass, en est-il arrivé là ?
Certains observateurs estiment qu’il s’est “vendu moins cher”, cédant à la tentation de la radicalité et à un activisme politique qui a fini par se retourner contre lui. D’autres parlent d’un homme fidèle à une cause mais dépassé par les réalités d’un système judiciaire désormais intransigeant.
Quoi qu’il en soit, la descente de Damana Pickass, amene à se demander, s’il saura se relever de cette épreuve — ou vient-il, par ses propres actes, de brader son capital politique ?
Fulbert Yao






































































