À l’occasion de la cérémonie bilan du projet d’apprentissage des 32 adolescents de Méagui, l’organisation internationale du travail (OIT) et la direction de l’apprentissage et de l’insertion professionnelle (DAIP) ont salué des résultats exceptionnels de 100 % de réussite et 77 % d’insertion , tout en dévoilant une nouvelle étape majeure dans la lutte contre le travail des enfants. Il s’agit de la création prochaine de pôles de formation par apprentissage dans les départements de Buyo et Guéyo, afin de toucher encore plus de jeunes déscolarisés ou non scolarisés.
Le programme ENACTE, financé par l’Union européenne et la coopération suisse, vise à s’attaquer aux causes profondes du travail des enfants dans la Nawa. Parmi ses composantes majeures figure la mise en apprentissage des adolescents, afin de leur offrir de véritables opportunités professionnelles. « Pour la mise en apprentissage, l’idée est de permettre aux adolescents et jeunes, à risque d’implication dans les travaux dangereux, de pouvoir recevoir des formations professionnelles sur des métiers porteurs au niveau de la région et de pourvoir utiliser ses compétences acquises pour s’insérer dans la vie professionnelle, soit en s’installant à leur propre compte, soit en offrant leurs compétences à une entreprises moyennant une rémunération viable », a expliqué le coordonnateur du projet Konan Sylvain.
Selon lui, sur les 32 jeunes de la cohorte de Méagui, 30 ont terminé toutes les étapes de l’apprentissage. Ainsi, « grâce aux travail acharné de l’ensemble des acteurs, nous avons un taux de réussite de 100 %. Pour les insertions, à ce jour, 77 % de l’ensemble des apprentis ont eu une opportunité d’insertion. Devant ce résultat fort encourageant, nous ne pouvons qu’être heureux et reconnaissant », s’est-il réjoui.
Pour la sous-directrice de la DAIP, Bohoussou Appoline, « cette initiative constitue une réponse durable au chômage des jeunes et aux risques de travail des enfants. En offrant un apprentissage structuré et encadré permettant aux jeunes d’accéder à une qualification réelle et à des perspectives d’avenir stables et dignes »,a-t-elle indiqué.Après ce succès pilote à Méagui, l’OIT veut aller plus loin en construisant un véritable écosystème d’apprentissage dynamique et durable.
« Pour l’OIT, conformément à la vision de la DAIP, nous travaillons pour le développement d’un écosystème d’apprentissage capable d’engager tous les jeunes déscolarisés et non scolarisés dans un circuit d’apprentissage et d’insertion de qualité. Pour les prochaines cohortes prévues à Guéyo et Buyo, nous sommes heureux… de piloter la nouvelle stratégie de mise en place des Pôles de formation par apprentissage », a expliqué Konan Sylvain.
Ces pôles permettront de former davantage de jeunes sans avoir à les centraliser sur un seul site, comme ce fut le cas à Méagui.
Méité Yacouba






































































