Qui veut voir les ponts suspendus les plus hauts du monde, se rend en chine. Le génie chinois en matière de ponts en hateur semble ne pas avoir de limite tant les ingenieurs rivalisent de prouesses technologiques qui n’ont pas fini d’étonner les experts les plus avertis du monde entier. Le dernier né de ces ouvrages d’art en suspension, le pont du Grand Canyon de Huajiang, inauguré le 28 septembre 2025 dans la province de Guizhou, culmine à une hauteur impressionnante de 625 mètres au-dessus d’une gorge.
Tous les experts reconnaissent aujourd’hui l’excellence du genie chinois dans le domaine des ponts qui planent en l’air et relient des zones proches mais séparées par un accident de la nature. En 30 ans, la Chine est devenue le champion planétaire de routes suspendues. De 3 000 ponts au début des années 80, elle compte aujourd’hui près de 32 000, dont certains sont en cours de construction. Sur les 10 plus hauts ponts du monde, huit se trouvent en Chine.
Des records planétaires à haute valeur ajoutée, reconaissent tous les experts du monde qui sont particulièrement frappés par les technoligies utilisées pour réaliser ces chefs d’oeuvre architecturaux. Les Chinois ont le secret de construire rapidement ces ponts d’acier et de béton suspendus en l’air grâce aux nouvelles technologies : satellites, caméras, drones, nouvelles imageries informatiques etc. Le pont du grand canyon de Huajiang a des pylônes et son armature est connectée à distance sur ordinateur. La technique du « jumeau numérique » Suspendre une autoroute de quatre voies entre deux montagnes est une prouesse technique qui n’est pas à la portée de tout ingénieur. Il faut pouvoir poser et faire tenir l’ouvrage, ce qui n’est pas facile, reconnait l’ingénieure française, spécialiste des matériaux industriels, Sandrine Mansoutre.
« L’avancée chinoise se situe dans la maîtrise de la construction ; de la matière première, telle que le béton ou l’acier, jusqu’aux outils technologiques comme les satellites, drones, logiciels d’ordinateurs. La Chine est capable d’extraire les minerais et terres rares et de construire vite. Et ceci, car elle a tout sur place : les ingénieurs et les milliers d’ouvriers. Pékin agrège tous les maillons de la chaîne de fabrication de ses ponts », admire-t-elle.
Pour réaliser ces prouesses, les ingenieurs chinois ont inventé la technique du « jumeau numérique ». Très coûteuse, mais très efficace, la technique du jumeau numérique est aujourd’hui reconnue dans le domaine du transport et des infrastructures. Les constructeurs indiquent à l’imagerie de leur logiciel informatique tous les aléas de la région de construction : météo, température, taux de sel, d’humidité, obstacles… Il en sort une image du futur pont, qui bouge à l’écran en temps réel, en fonction de tous ces critères. Cela évite d’avoir à détruire ou déplacer des ponts, car cela arrive souvent, bâtis au mauvais endroit ou abîmés, en raison d’imprévus.Selon des experts, la Chine montre aux yeux du monde qu’elle est capable de rivaliser ou de dépasser les grandes puissances en matière d’ouvrages d’art grâce à ses technologies
« Les Chinois sont fiers d’avoir dépassé au niveau technologique d’infrastructures (ponts, routes, rails…) les États-Unis », avoue Mary-Françoise Renard, responsable de l’Idrec, l’Institut français de recherche sur l’économie de la Chine. La Chine optimise les transports en plus de faire des ponts une curiosité touristique à forte rentabilité économique.
« Les habitants y voient aussi un avantage de vie considérable au quotidien. Dans leur immense pays, les habitants se déplacent beaucoup lors des fêtes et des vacances. Quand les familles habitent les villages reculés de montagne, comme c’est le cas pour ce pont du Huajiang dans la province du Guizhou, ces nouvelles autoroutes leur font gagner du temps et de la sécurité sur les trajets», fait remarquer Mary-Françoise Renard. Record GuinessLa Chine ne detient pas seulement le record Guiness des ponts suspendus les plus hauts du monde, elle bat également championne des ouvrages d’art les plus longs de la planète. Selon Wikipedia, le pont Danyang-Kunshan, situé dans la province du Jiangsu qui supporte la ligne ferroviaire à grande vitesse Pékin-Shanghai avec une longueur incroyable de 164,8 kilomètres (102,4 miles), est le plus long du monde. Construit seulement en quatre ans entre 2006 et 2010, ce pont qui a coûté 8,5 milliards de dollar, capable de résister à l’activité sismique et aux inondations, est le fruit d’une ingénierie audacieuse et d’une conception ingénieuse qui ont rendu possible sa portée colossale.Parmi les 10 ponts les plus longs du monde, cinq ont été réalisés en Chine : le grand pont Danyang-Kunshan arrivé en tête ; le rand pont de Tianjin (113,7 Km) est classé 3ème ; le pont grand Cangde (105,8 km) est classé 4ème ; le grand pont de Weinan Weihe (79,7 km) arrive en 5ème position. Il faut ajouter à cette liste plus long pont maritime du monde qui relie Macao à Hong Kong, long de 55 km. Cette structure complexe qui comprend des ponts, des tunnels sous-marins et des îles artificielles, qui réduit le temps de route de Hong Kong aux terres chinoises de quatre heures et demie à seulement 30 minutes, est considerée comme un symbole de l’unité chinoise. La Chine ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans le domaine de construction de pont où il dame le pion à toutes les autres puissances.
Nomel Essis







































































