La Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Namizata Sangaré, a présenté ce jeudi 4 décembre 2025 à l’Assemblée nationale le rapport annuel 2024 sur l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. La cérémonie a réuni le Président de l’Assemblée Nationale, les honorables députés, des membres du corps diplomatique et des journalistes.
Selon la Présidente du CNDH, l’année 2024 a été marquée par des avancées significatives dans plusieurs domaines. Sur le plan des droits civils et politiques, la Côte d’Ivoire a procédé à l’abolition définitive de la peine de mort, renforcé la protection contre les disparitions forcées, amélioré l’accès à la justice avec la création de nouveaux tribunaux, et mis en œuvre des programmes de prévention contre l’extrémisme violent. La lutte contre la corruption a été consolidée avec l’adoption de la Stratégie nationale 2024–2028 et la création de comités locaux d’intégrité, tandis que les libertés d’association et de manifestation ont été encadrées pour plus de transparence. Les infrastructures policières et pénitentiaires ont été modernisées pour prévenir les traitements inhumains et dégradants.
En matière de droits économiques, sociaux et culturels, des progrès notables ont été enregistrés avec l’extension de la Couverture Maladie Universelle à 16,2 millions de personnes, l’amélioration de l’accès à l’éducation et le soutien à l’inclusion scolaire. Les droits catégoriels ont également avancé : le travail des enfants dans le secteur du cacao a diminué de 32 %, les enfants détenus bénéficient désormais d’une meilleure prise en charge sanitaire et alimentaire, l’accès à la planification familiale a été renforcé, et des plateformes de protection contre les violences basées sur le genre ont été étendues à l’ensemble du territoire. L’inclusion des femmes en situation de handicap dans l’administration publique a progressé grâce au recrutement de 200 nouvelles agentes, tandis que des dispositifs d’accompagnement ont été mis en place pour les migrants de retour.
Le rapport souligne également le rôle central du CNDH dans la promotion et la protection des droits humains. En 2024, 3 163 plaintes ont été enregistrées, dont 97 % ont été traitées, et 2 350 observateurs ont été déployés pour la présidentielle d’octobre 2025. L’institution a poursuivi ses activités de formation et de sensibilisation, notamment à travers l’Université des Droits de l’Homme et la Quinzaine des Droits de l’Homme.
Pour l’avenir, le CNDH prévoit de consolider ces acquis en renforçant son cadre législatif, en construisant un centre international des droits de l’Homme et en accroissant ses ressources pour assurer une protection plus efficace des droits humains. La Présidente du CNDH a salué l’accompagnement du Président de l’Assemblée nationale et des députés et réaffirmé son engagement à promouvoir et protéger les droits de l’Homme dans le pays.
Fulbert Yao








































































