Ils sont au total 115 producteurs issus de sept villages de la région qui ont été en techniques agricoles et dotés de matériels et intrants les 3 et 4 décembre 2025 à Touba. Une initiative de la commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnf-ci) en partenariat avec la commission de l’Union Africaine, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à l’autonomisation des communautés agricoles frontalières, destiné à former les producteurs aux bonnes pratiques agricoles, à la transformation agroalimentaire et à la gestion coopérative; et la remise de kits agricoles, comprenant intrants, outils et équipements adaptés, afin de soutenir la productivité et l’autonomie des exploitations.
À l’occasion, Konaté Diakalidia, Secrétaire exécutif de la commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire, a indiqué qu’il s’agit pour eux, de répondre aux défis liés à la productivité agricole dans les zones frontalières notamment le manque d’intrants de qualité, l’insuffisance d’équipements adaptés et l’absence d’encadrement technique structuré. «Les formations dispensées et les kits distribués, au profit de 115 producteurs agricoles issus des localités de Boutisso, Desséné, Mandougou, Touresso, Vacérisso, Vahidougou et Vayasso, constituent des leviers essentiels pour améliorer les rendements, valoriser les productions locales, renforcer la résilience économique et promouvoir l’inclusion des communautés frontalières agricoles dans les chaînes de valeur», a-t-il indiqué. C’est pourquoi, il a exprimé sa gratitude à la Commission de l’Union Africaine, dont l’engagement et le soutien constant témoignent de la solidarité continentale aux cotés de l’Etat ivoirien à travers la CNF-CI et de la volonté partagée de bâtir des communautés frontalières fortes, dynamiques, autonomes et pleinement intégrées dans le développement local et régional. Terminant, il a rappelé le rôle important des populations vivant dans les zones frontalières. «En tant que communautés frontalières, vous êtes les premières sentinelles du territoire. Votre travail agricole contribue à structurer et sécuriser nos frontières. En un mot, S’engager pour la réussite de ce projet, revient à s’engager pour la paix, la cohésion et la valorisation de nos frontières», a insisté Konaté Diakalidia. Qui a invité les bénéficiaires à mettre en pratique les techniques apprises et à utiliser avec rigueur, responsabilité et solidarité, afin qu’ils produisent les effets attendus, ceux de servir à transformer leurs exploitations et améliorer ainsi leurs conditions de vie.
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Pour sa part, Dr Okello Sunday, chef par intérim du programme frontière de l’Union Africaine, a indiqué que cette double activité repose sur l’appel de la décision du Conseil africain de paix et de sécurité, qui demande à la Commission de l’UA de renforcer la mise en œuvre du lien Paix – Sécurité – Développement, qui sont des piliers indispensables à la consolidation durable de la paix sur le continent africain. À l’en croire, le renforcement des capacités techniques et économiques dans le Bafing, pour générer des revenus, développer et maintenir les capacités et répondre aux obstacles de la paix et de la stabilité est au cœur du travail de l’Union Africaine. «Chers participants, chaque petite aide est importante pour l’UA, et nous espérons que les compétences techniques que vous avez acquises agiront comme un catalyseur de la transformation économique, renforceront la cohésion sociale et renforceront la résilience face aux chocs climatiques et du marché».
Kouakou Yao Dinard, préfet de région, préfet du département de Touba a salué l’excellente coopération entre la Côte d’Ivoire à travers la Commission Nationale des Frontières et la Commission de l’Union Africaine. Il a souligné l’importance de cette initiative qui apporte une réponse concrète à ces défis. «En dotant 115 producteurs, majoritairement des femmes, de formations pratiques et de kits complets, ce sont les bases d’une agriculture plus performante et d’une organisation coopérative qui sont renforcée», a estimé le préfet. Il a encouragé les producteurs à une utilisation efficace du matériel reçu. « Ces kits et ces formations sont des outils de transformation. Utilisez-les avec rigueur, créativité et sens des responsabilités. Faites de ces ressources le levier d’une production accrue, d’une meilleure sécurité alimentaire et d’une augmentation durable de vos revenus. Renforcez vos coopératives, partagez les savoir-faire, adoptez les bonnes pratiques culturales et veillez à la traçabilité et à la qualité de vos produits. Votre engagement, votre discipline et votre esprit de solidarité seront les garants du succès de ce projet», a conseillé le préfet Kouakou Yao Dinard.
Au nom des bénéficiaires, Dosso Ami a traduit toute sa reconnaissance aux initiateurs de ces actions et a pris l’engagement à bien utiliser ces kits reçus afin de mériter la confiance placée en eux. «Nous, bénéficiaires de ce projet, prenons l’engagement solennel de faire bon usage des intrants et équipements reçus, de mettre en pratique les enseignements dispensés et de renforcer la solidarité au sein de nos coopératives. Nous voulons que cette initiative soit le point de départ d’une agriculture plus productive, plus résiliente et plus inclusive dans la Région du Bafing», s’est-elle engagée au nom de ses pairs.
Outre la formation sur les techniques agricoles améliorées pour la riziculture et des maraîchères, les 115 bénéficiaire sont repartis chacun avec un kit composé d’un sac d’engrais, une paire de bottes, une boîte de semence de produit maraicher, trois boîtes d’insecticide, un pulvérisateur, un arrosoir, une daba et une machette, le tout d’une valeur de 15 millions de FCFA.
Cheick Bakayoko, Correspondant régional






































































