La France est l’une des plus grandes puissances agricoles au monde.
L’occasion a été donnée au pays à l’honneur de cette 5ème édition du SARA, de prouver que cette réputation est loin d’être surfaite. Le premier partenaire d’affaires de la Côte d’Ivoire a mis les petits plats dans les grands pour faire de ce samedi 23 novembre, une journée mémorable à travers des sessions d’échanges.
Les représentants du secteur public, du monde agricole, de la recherche et de l’entreprise réunis à la salle « Cacao » du SARA ont croisé leurs visions, leurs attentes et leurs propositions au cours de ce colloque dont le thème principal était : « L’agriculture et l’agroalimentaire : transitions agro-écologiques et innovation ».
Sous l’impulsion du CIRAD, de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Ambassade de France, plusieurs tables rondes ont été organisées à partir de la thématique générale. La première, modérée par Eric Scolpel du CIRAD a porté sur : « L’agro-écologie, une agriculture intelligente et innovante ». La deuxième table ronde a permis de réfléchir aux nouvelles voies de la formation et du développement pour réussir la transition agro-écologique. La dernière table ronde de la matinée était ainsi libellée : « Des filières et des entreprises mobilisées pour conduire la transition agro-écologique ».
La première table ronde a permis de montrer le caractère innovant et moderne de l’agro-écologie, pour dissiper certains à priori. La 2ème s’est appesantie sur les modalités de politiques publiques qui doivent être mises en œuvre au niveau de la recherche, de la vulgarisation, de l’enseignement pour pouvoir déployer ces pratiques agro-écologiques. La troisième table ronde s’est attelée à démontrer pour ceux qui n’en étaient pas encore convaincus, que l’agro-écologie en plus d’être bien pour l’environnement, est aussi et surtout quelque chose de rentable.
Les échanges se sont poursuivis dans l’après-midi, cette fois au pavillon français avec une conférence sur la : « Qualité des produits agricoles-IGP, traçabilité des filières, certifications ». L’auditoire a été largement instruit sur plusieurs sous-thèmes à savoir : Qu’est-ce qu’une indication géographique ? La mise en place d’indications géographiques en Afrique à travers le cas du projet PAMPIG. Une session de témoignages et d’expériences françaises et africaines ont clos cette journée de réflexion.
Il convient de préciser que cette deuxième journée dédiée au pays à l’honneur a aussi abrité dans l’après-midi, un atelier programmé sur les enjeux des start-up agricoles face à l’emploi des femmes et des jeunes.
Cette problématique majeure qui est au cœur des activités de ONU Femmes a été amplement débattue, au cours d’une session dont l’objectif était de susciter un engouement pour l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes en vue d’endiguer le chômage et la pauvreté.
La projection de film sur la certification du beurre de karité des femmes ivoiriennes appuyées par ONU Femmes a permis de voir comment les paysannes des régions du Tchologo et du Boukani ont pu accroître leurs revenus à travers la maîtrise de la chaîne de production et de transformation de cette matière première.
Cet atelier a pris fin par une signature d’accord entre la FAO et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural dans l’optique d’initier des actions conjointes pour aider à l’éclosion de start up agricoles. Une solution efficace contre la précarité et le chômage au niveau de la population féminine et de la jeunesse.
Hervé Koutouan