Le Liberia n’avait vraiment pas besoin de ça. Après les ravages de l’épidémie d’Ebola et la chute des cours des matières premières, l’économie de ce pays, l’un des plus pauvres du monde, subit le contrecoup de l’imbroglio juridico-électoral.
Les commerçants de Monrovia, la capitale, qui voient leur clientèle les fuir dans l’attente de jours meilleurs, espèrent que la décision attendue la semaine prochaine de la Cour suprême leur apportera un peu de soulagement.
Les commerçants de Monrovia, la capitale, qui voient leur clientèle les fuir dans l’attente de jours meilleurs, espèrent que la décision attendue la semaine prochaine de la Cour suprême leur apportera un peu de soulagement.
Le second tour, prévu le 7 novembre entre George Weah et le vice-président Joseph Boakai, a été reporté sine die par la Cour suprême qui avait enjoint la Commission électorale d’examiner d’abord le recours du candidat arrivé troisième, avec 9,6% des voix, Charles Brumskine, auquel s’est joint M. Boakai.
« Tout stagne à présent », soupire Christopher Pewee, 32 ans, un vendeur de tongs de toutes les couleurs du marché « Red Light » de Paynesville, le plus grand du pays. « L’élection est suspendue, les affaires aussi sont suspendues, nous ne savons pas ce qu’il se passe dans ce pays ».
« Personne n’achète, les gens gardent leur argent », regrette une autre commerçante, Ruth Wollie, 45 ans. « Arriver à vendre pour 1.000 dollars libériens (environ 6,7 euros) par jour est devenu très difficile pour nous ».
Facteur aggravant, la dépréciation du dollar libérien par rapport au dollar américain, devise légalement utilisée dans toutes les transactions à côté de la monnaie nationale, et dans laquelle se négocient les importations, alors que le pays achète à l’étranger l’essentiel de ses produits alimentaires. Lire la suite sur Jeune Afrique