Tranquillement, le Premier ministre Amadou Gon continue son séjour médical en France. Des gens sans moral ont pollué la toile avec des informations indécentes et indignes. Donnant le sentiment d’être heureux que le candidat du Rhdp ne se porte pas comme un charme, ils ont multiplié les vidéos qui ont failli jeter le trouble, même dans les esprits des partisans d’AGC.
Fort heureusement, le chef de l’Etat a coupé court en mettant à disposition une visioconférence entre le PM et lui. Sonnés et pris la main dans le sac comme des voleurs, les opposants, cachés derrière les claviers de leurs cybers et leurs militants ont cru devoir chercher à nier le vrai, les images et la conversation entre les tenants du pouvoir exécutif. Une militante de GPS de Guillaume Soro, Maïmouna Camara, qui se fait appeler la Guêpe a poussé plus loin le bouton de la bêtise en appelant dans les hôpitaux où serait passé le PM pour, dit-elle, prendre de ses nouvelles. Diantre ! Comment peut-on être aussi ridicule.
Finalement, dans quelle langue faut-il dire à Guillaume Soro que l’agitation de ses partisans sur la toile le dessert au plus haut point. En quoi la partition de « sa » Guêpe aura contribué à lui apporter de la sympathie ou des points dans sa quête de diriger un jour la Côte d’Ivoire ? Zéro pointé.
Bien au contraire, la Guêpe qu’on voit avec de larges sourires sur des images avec le « leader générationnel » vient encore jeter un peu plus de sable dans la machine grippée de GPS. Les personnes éprises de bon sens sont dégoutées par cette attitude irrévérencieuse et aux antipodes de la morale. Au lieu d’enquêter sur le PM Gon, la Guêpe aurait pu faire un gros plan sur Soro et montrer à ses militants comment il passe ses journées en France et comment il se prépare sa défense avec ses avocats face aux nouvelles plaintes formulées contre lui. Que non ! On préfère voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas la foutre dans le sien. La présidentielle ivoirienne, c’est dans six mois. Pourtant, aussi curieux que cela paraisse, les opposants sont tous préoccupés par le Rhdp et ses problèmes au lieu de penser à eux-mêmes.
AGC a franchi une étape très importante qu’aucun autre client sérieux d’octobre 2020 n’a encore expérimentée : le choix du candidat. Oui, c’est une épreuve aussi difficile que la présidentielle elle-même. Au Fpi, on est encore en train de chercher à unir les blocs antagonistes au lieu de penser au candidat, à son programme et au mode de financement. Au Pdci, Bédié est dans un dilemme cornélien. Doit-il lui-même faire acte de candidature ou faire la passe à la nouvelle génération qui n’attend que son retrait ? Il lance des ballons d’essai et examine à la loupe la réaction des nombreux opportunistes qui ont déposé leurs valises au Pdci dans l’espoir de le mettre à la retraite et espérer devenir président.
Les candidats, poids plume eux, ont le gros souci du parrainage citoyen. Avoir 1% des électeurs soit près de 75 000 mille personnes sur la base de 7,5 millions d’électeurs repartis sur au moins la moitié des 33 régions et districts du pays, n’est pas donné à tout le monde. En attendant le décret d’application du nouveau code électoral, Mamadou Koulibaly qui a fait d’Alassane Ouattara son programme doit avoir du souci à se faire. Lui qui avait obtenu moins de 1% des suffrages lors des élections législatives à Koumassi. Comme quoi, chacun a ses problèmes et chacun devrait y penser. Sérieusement.
MT