Le chef du Polisario (mouvement soutenu par l’Algérie qui conteste la marocanité du Sahara), Brahim Ghali, est accusé de corruption par le site Forsatin (Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf).
Ce site lui reproche de détourner à des fins personnelles d’importantes aides humanitaires collectées par des ONG espagnoles destinée aux Sahraouis des camps de Tindouf. Selon le Forsatin, Brahim Ghali se serait constitué un véritable trésor de guerre grâce au détournement d’énormes quantités de carburant qu’il revend en toute impunité dans le nord de la Mauritanie avec son frère Ali Ould Sayed Al Mustapha.
« Le fruit de cette rapine vient alimenter la fortune personnelle du chef du Polisario, qui est tellement indécente qu’il ne s’est même pas soucié des 200 millions de dinars algériens que lui a dérobés son neveu », accuse Forsatin. Toujours d’après ce site, c’est cette fortune qui permet aux enfants de Brahim Ghali de voyager constamment à l’étranger, où ils fréquentent de prestigieuses écoles, alors que les jeunes sahraouis tentent de survivre comme ils peuvent dans les conditions misérables du désert.
Selon Wikipedia, Brahim Ghali né en 1946, est un militant indépendantiste sahraoui, élu président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et du Polisario le 9 juillet 2016. Il a été auparavant ministre de la Défense, un des membres fondateurs du Polisario, anciennement représentant de la RASD à Madrid et anciennement ambassadeur de la RASD à Alger.
Partisan de la ligne dure du mouvement qui prône soit l’autodétermination, soit la lutte armée. Une plainte a été déposée à son encontre en 2013 pour viol et abus sexuels à l’encontre d’une jeune sahraouie. Des prisonniers sahraouis qui ont porté plainte contre lui pour torture, avaient décrit avec des détails poignants, en mars 2014 devant l’Audience nationale espagnole les souffrances qu’ils ont endurées pendant des années dans la prison dite « Errachid » (sud-ouest de l’Algérie).
Ils ont été soumis par la suite à une expertise médicale pour constater les stigmates de la torture subie. Ces rescapés avaient déclaré devant le juge qu’ils ont été témoins de l’assassinat de plusieurs personnes sous la torture pratiquée par des milices du Polisario. Un mandat d’arrêt a été émis contre Brahim Ghali en novembre 2016 par la justice espagnole pour génocide, torture et viol.
Nomel Essis