Au Front populaire ivoirien (FPI) dont le leader est toujours détenu à la CPI, l’ambiance est à la stratégie de mobilisation des militants pour une participation effective du FPI à la prochaine présidentielle.
« Le FPI aura des candidats. Nous nous battons pour que la CEI soit conforme. (…) Nous serons à toutes les élections y compris la présidentielle 2020 ». Quand l’ancien député du FPI, Atteby Williams l’a récemment confié à notre organe, cela a ému moins de personnes puisque son mentor Affi N’Guessan n’a jamais voilé son désir de prendre part à cette élection. Le plus surprenant, est lorsque cette volonté de prendre part à cette élection de 2020 prend de plus en plus l’allure d’une campagne chez les partisans d’Abou Drahamane Sangaré, le leader des « Gbagbo ou rien ».
C’est un très proche de Stéphane Kipré, gendre du détenu de la CPI, qui annonce depuis un moment la nouvelle de la participation du FPI version Sangaré à la prochaine présidentielle : « Une chose est certaine, nous participerons à l’élection présidentielle de 2020 pour faire partir Ouattara et son clan du pouvoir. Il s’agit dès maintenant d’activer tous les mécanismes afin que cela soit effectif », annonce l’homme de main de Stéphane Kipré. Avant de faire une campagne assidue auprès de ceux, d’entre eux, qui veulent savoir les raisons de ce revirement alors que leur mentor Gbagbo est toujours détenu dans les cellules de la CPI. « Il faut quitter les petites querelles de Facebook.
Nous devons tous converger vers cet objectif », soutient le porte-voix de Stéphane Kipré. L’on se rappelle aussi la récente sortie d’Abou Drahamane Sangaré à Gagnoa lors de la fête de la liberté que son camp y a organisée. L’initiateur de la politique de la chaise vide, a fini par verser assez d’eau dans son vin pour mobiliser ses partisans à prendre les dispositions idoines pour les prochaines élections. Du coup, de nombreux internautes se joignent à cet objectif avec des arguments de charme : « Beaucoup de choses ont changé, le mythe Ouattara a diminué, le Rhdp se querelle, 70% de la population qui lui faisait confiance s’est détournée de lui, l’armée est déboussolée.
Pourquoi ne pas en profiter ? », avancent-ils comme raisons profondes pour mobiliser leurs partisans à prendre part à ce vote. Y ajoutant de l’espérance à la similitude « On a boycotté les élections de Bédié en 1995. On a participé à l’élection de Guéi Robert en 2000 et on a gagné. Donc on refait la même chose », argumentent-ils. Promettant de se ruer sur les bureaux de vote pour se faire massivement enrôler. « Même s’ils ne donnent qu’une semaine pour l’enrôlement sur les listes électorales, envahissons les locaux pour se faire enrôler » lancent-ils.
Sam-Wakouboué