Les entreprises chinoises réalisent une véritable percée sur le marché hexagonal si l’on tient des chiffres publiés par Business France.
Selon Pascal Cagni, président du conseil d’administration de Business France, la Chine a investi dans 65 projets en France en 2019 dans des secteurs tels que le conseil aux entreprises, les équipements électriques et électroniques, ainsi que l’automobile.
En 2019, les projets d’investissement chinois ont fortement progressé en France avec une augmentation de leur nombre et une coopération approfondie, a indiqué M. Cagni lors d’un entretien par liaison vidéo.
Il a ajouté que les investisseurs chinois pourraient jouer un rôle plus important sur le marché français.
Pascal Cagni a proposé aux investisseurs chinois de renforcer davantage la coopération avec les entreprises françaises du secteur de l’écologie et de l’environnement, notamment dans le cadre des efforts déployés par la Chine en matière de protection environnementale.
M. Cagni a par ailleurs souligné les projets d’investissement chinois dans le secteur de la haute technologie en France. Caocao Mobility, plate-forme chinoise de véhicules de transport avec chauffeurs implantant son siège européen en France, a lancé son application pour proposer ses services en France avec des véhicules à faible émission de carbone. Le fabricant chinois de drones, EHang, a signé un partenariat avec Lyon et a construit son centre de recherche dans cette ville pour coopérer à la construction de smart city et du réseau logistique.
L’Hexagone a vu les investissements chinois s’envoler de 86% en 2018, à 1,83 milliard de dollars, et 2019 s’annonce déjà comme un bon millésime, a jugé Guillaume Nataf, associé fusions et acquisitions chez Baker McKenzie Paris. Pékin veut favoriser les investissements dans les secteurs considérés comme stratégiques pour la Chine, “notamment dans le contexte du projet de Nouvelle route de la Soie (les secteurs des infrastructures et des transports sont particulièrement visés), ainsi que dans la perspective du plan Made in China 2025, avec lequel la Chine ambitionne de s’appuyer davantage sur l’innovation disposant de ses propres technologies (les principaux secteurs visés par des projets d’investissements dans ce contexte sont la technologie, la robotique…) et qui apporte également une attention particulière à la protection de l’environnement”, détaille l’expert dans les colonnes de « Capital ».
Nomel Essis