Des planteurs d’anacarde du Hambol (trois coopératives et 7 personnes physiques agrées), lancent un cri du cœur au chef de l’Etat Alassane Ouattara et au conseil coton-anacarde.
Ces derniers, harcelés de part et d’autres, réclament trois milliards fcfa dus par la société «Ucab-CI» depuis deux (2) ans, pour le paiement de milliers de planteurs dans la région du Hambol.
De quoi s’agit-il ?
Selon Dangoté Fodé Koné qui était mardi, face à la presse, l’affaire remonte à la campagne d’achat d’anacarde de 2018. A cette époque «plusieurs planteurs ont vendu leurs productions (s’élevant à des milliers de tonnes » à la société «Ucab-ci» dirigée par M. Bamba Adama, qui est aussi le président du conseil d’administration de la FENAPACI (fédération nationale des producteurs d’anacarde). Deux ans après la vente de ces productions, les planteurs n’ont toujours pas été payés par la société Ucab-ci de M. Bamba Adama »
Selon lui, le montant global dû aux planteurs s’évalue à près de trois (3) milliards fcfa (…) parmi lesquels les 10 entités réclament 400 millions fcfa.
Dangoté Fodé Koné a fait savoir que de 2018 à ce jour, plusieurs démarches auprès des autorités locales et du conseil coton-anacarde (organe de régulation du secteur) ont été entreprises, afin qu’elles se saisissent du dossier, mais il n y a pas encore de réponse.
Pire, alors que le conseil devrait retirer l’agrément de « UCAB-CI » de M. Bamba Adama, il l’a renouvelé.
« Si la société Ucab-Ci de M. Bamba Adama ne nous paie pas, que le conseil du coton et de l’anacarde nous paie parce qu’il est le garant de la crédibilité de notre débiteur », a lancé Dangoté Fodé Koné et les autres planteurs face à la presse.
Il réclame par ailleurs un audit des activités du conseil coton anacarde de 2018 à 2020. Car d’après lui, plusieurs zones d’ombre planent sur la gestion de cette institution.
Fulbert YAO