Konan Kouadio Bertin (KKB), n’a pas encore digéré la décision de rejet de sa candidature par le comité électoral du PDCI. En tout cas, il ne veut pas lâcher l’affaire.
Au cours d’un échange avec la presse ce lundi 6 juillet 2020, il a fait remarquer qu’il ne reconnaissait pas ce dit comité et ses décisions rendues la semaine dernière.
« Je ne reconnais pas ce comité, parce qu’il est loin d’être impartial, pour que j’accepte sa décision, il faut que je reconnaisse le comité, il faut un comité indépendant, qui ne soit pas à la solde d’un des candidats », a-t-il martelé
Pour lui, Ce comité est tout sauf un comité électoral. « Il est composé des personnalités du PDCI pour la plupart des délégués qui, eux-mêmes, il y a une semaine et demi sont allés demander au président Bédié de se présenter. C’est un comité de campagne d’un des candidats, le candidat Henri Konan Bédié qui ne peut pas être juge et partie. Sa décision pour moi, est nulle et sans effet, ma candidature est encore d’actualité ».
L’ancien député dispose, en effet, à compter de ce lundi, date de la notification du rejet de son dossier de sa candidature, de 48 heures pour faire appel de la décision.
C’est pourquoi, Il demande la mise en place d’un comité paritaire, composé des membres des deux candidats qui va « réexaminer sérieusement les dossiers des deux candidats dans l’impartialité et dire la vérité et le droit pour que triomphe la démocratie ».
« Nous devons mettre en place une commission électorale indépendante en notre sein de sorte à aller à cette convention à chance égale », a souligné KKB.
Sur la question des faux documents fournis dont il est accusé, KKB a catégoriquement rejeté ces allégations.
« Je n’ai jamais fourni de faux documents. Le président Henri Koanan Bédié a été investi par son village Daoukro. j’ai été moi investi par mon village Bocanda. Je ne pense pas que le président Henri Konan Bédié ait participé jusque là, à une seule réunion du PDCI à Daoukro et pourtant il a été investi. je suis militant du PDCI depuis une trentaine d’années. », a déclaré KKB.
Le fils de Bocanda a soutenu en outre que sauf avis contraire, il se présenterait à la prochaine élection d’octobre, en qualité de candidat indépendant.
« En cas de rejet définitif de ma candidature, je n’exclus rien. Je pense qu’une candidature indépendante, c’est la chose la plus probable », a-t-il ajouté.
Évoquant la présidentielle d’octobre prochain, l’ancien candidat de 2015, craint que tous les ingrédients pour une crise postélectorale soit réunis.
« Nous sommes malheureusement sur la voie d’un film d’horreur que les Ivoiriens ne veulent plus revoir. Rien qu’à voir les candidatures qui s’annoncent, comme si on n’écoute pas les signes du temps, c’est dommage, mais ce n’est qu’un constat de ma part », dit-il.
Fulbert YAO