Les femmes de militaires, des gendarmes et policiers ont été célébrées, samedi. La Première dame leur a offert de nombreux présents.
Elles ont pris d’assaut le nouveau camp d’Akouedo. Venues de toute la Côte d’Ivoire, des épouses de militaires, de policiers et de gendarmes ont transformé la place d’arme de ce nouveau camp, en un gigantesque dancing club, samedi. A la place d’un rassemblement d’hommes en armes, on y célébrait les mères. Un moment féérique empreint de convivialité au cours duquel la Première dame Dominique Ouattara, a offert des présents et de l’argent en espèce pour un total de 222.500.000 F Cfa. C’était également une belle occasion pour elle de rendre hommage à ses hôtes du jour.
«Vous êtes 4.000 femmes venues de partout en Côte d’Ivoire, des différentes unités et camps d’Abidjan et de l’intérieur du pays, pour célébrer ensemble la fête des mères. (…) Vous jouez un rôle primordial aux côtés de vos époux, en maintenant l’équilibre de la famille (…). C’est aussi grâce à vous, que nos militaires, nos gendarmes et nos policiers sont en mesure d’accomplir sereinement leur devoir au quotidien», a-t-elle reconnu. Indiquant que le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko est le «meilleur ambassadeur pour l’amélioration des conditions de vie» de ces familles, l’épouse du chef de l’Etat a fait savoir que l’autonomisation des femmes a toujours occupé une place de choix dans son action sociale.
C’est pourquoi, elle a mis à la disposition de ces femmes une enveloppe du Fonds d’appui de Côte d’Ivoire (Fafci) de 400 millions F Cfa. Une somme qui, selon elle, leur permettra de «lancer ou de développer» leurs activités génératrices de revenus ». La ministre de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité, Mariatou Koné, était également de la fête. Elle y a situé le sens de ces festivités à Akouedo. « (…) Le fait d’organiser cette fête avec les épouses des gendarmes, des militaires et de policiers revêt un caractère particulier eu égard à la mission confiée à leurs époux, celle de défendre le territoire national et d’assurer la sécurité de tous», a-t-elle dit.
Le ministre Hamed Bakayoko, après avoir salué son hôte pour ses actions en faveur des populations ivoiriennes, a levé un coin du voile sur les conditions de vie des Forces de défense et de sécurité et de leurs épouses. «Madame la Première dame, oui la vie des corps habillés est difficile. La vie du militaire est dure. La vie du gendarme est dure. La vie du policier est dure. Mais la vie de leurs épouses est encore plus dure. Les femmes des corps habillés souffrent beaucoup. Elles souffrent parce que la vie de leur conjoint n’est pas facile (…)», a-t-il dévoilé.
C’est pourquoi, ajoutera-t-il, cette cérémonie a trop de sens pour eux. A ses dires, il a fait de l’amélioration des conditions de vie et de travail des hommes en arme une priorité. Et travaille à faire en sorte que la cohésion et le calme reviennent tout en développant un esprit de famille. Poursuivant, le ministre a demandé à la Première dame d’accepter d’être «la maman du soldat de Côte d’Ivoire», une responsabilité qui lui permettra d’être leur avocat auprès du président de République, du premier ministre et des institutions internationales afin que ceux-ci aident à améliorer les conditions de vie des militaires. Au nom des femmes, Tenin Touré, porte-parole, a donné le sens de cette fête des mères.
A l’en croire, «leur consacrer une journée spéciale montre l’engouement et l’intérêt que la société en générale et les enfants en particulier accordent aux mères». Selon elle, la Première dame a compris qu’une femme autonome est une mère accomplie au quotidien qui distille le bonheur dans la cellule familiale et représente le socle sur lequel repose la nation. «D’où son engagement continu à sortir les mères de la paupérisation dans laquelle les us et coutumes veulent les enfermer».
M.P.K