En congrès samedi à Abidjan, le mouvement politique de la diaspora burkinabè vivant dans le monde, « C’est le moment », a décidé de voter pendant la présidentielle du 22 novembre prochain, pour l’actuel président Roch Marc Kaboré.
Les congressistes, estimés à plus de 1 000, ont approuvé par acclamation le soutien au président sortant M. Roch Kaboré, lors du congrès placé sous le thème : « Sept millions de Burkinabè dans la diaspora, quelles stratégies de participation à la vie politique économique et sociale du Burkina-Faso ».
Justifiant ce choix, Moumouni Pograwa, le président du mouvement, a expliqué que c’était par «devoir de reconnaissance» à Roch Marc Kaboré, qui depuis son arrivée au pouvoir à poser de nombreuses actions envers la diaspora.
« Depuis les indépendances, Il a fallu que le président Roch Marc kaboré vienne au pouvoir pour faire en sorte que le rêve de vote soit une réalité. C’est grâce à lui que nous avons le droit de vote. C’est grâce à lui, que la diaspora a près de 10 sièges à l’assemblée nationale. C’est grâce à lui que la diaspora participe au debat politique…Le congrès a bien faire de porté son choix sur sa candidature », a-t-il indiqué.
M. Pograwa a expliqué en outre que ce congrès traduit une ambition pour écrire une nouvelle histoire de la diaspora du Faso. A l’en croire pour que la voix de la diaspora porte, elle devra se frayer un chemin dans le microcosme politique après sa participation à l’essor de l’économique avec près 58 milliards de FCFA de transfert par an en direction du Faso.
Il s’agit du premier soutien exprimé par ces Burkinabè de l’étranger, qui seront appelés aux urnes pour la première fois en novembre 2020.
Ils sont estimés à 7 millions dans le monde. Et Rien qu’entre 3 et 4 millions en Côte d’Ivoire dont 61 % nés en Côte d’Ivoire, dont environ 1,5 million d’électeurs potentiels. Assez pour faire basculer le résultat de la présidentielle prochaine.
En Côte d’Ivoire, cette diaspora établie depuis les années 1960, a acquis une véritable influence politique, sociale et économique. Dans le monde, c’est 58 milliards FCFA que les burkinabè transfèrent dans leur pays.
A noter que c’est en juillet 2018, que l’Assemblée nationale Burkinabé a adopté un nouveau code électoral qui prévoit la participation des Burkinabè de l’étranger. Toutefois, les modalités d’application de cette réforme ont suscité le courroux de l’opposition, qui l’a qualifié de Forceps.
Dans le mémorandum qui cristallise les exigences ou revendications du mouvement « C’est le moment » à soumettre aux candidat Kaboré, la diaspora souhaité en autres: le Changement de la dénomination : Ministère d’Etat des burkinabè de l’étranger, chargé de l’intégration; Le ministre doit provenir de la diaspora et singulièrement issu du mouvement politique c’est le moment; La réforme du conseil supérieur des burkinabè de l’étranger (CSBE); La mise en place d’un gouvernement d’union nationale; Prendre une loi claire qui autorise tout candidat de la diaspora aux législatives à résider effectivement dans la diaspora; Donner plein pouvoir au Ministre d’Etat de mener toutes les reformes susceptibles d’assurer le progrès économique et social des burkinabè de la diaspora et de la facilitation de leur intégration dans leurs pays respectifs
Les congressistes ont aussi donné mandat au président Moumouni Pograwa de présenter son mémorandum au candidat que le congrès aura décidé de soutenir. Le congrès se réserve le droit de retirer par un congrès extraordinaire son soutien au candidat qu’il aura choisi si celui-ci ne respectait pas les clauses du mémorandum. Le congres exige a son candidat s’il est élu d’œuvrer à la réconciliation national, à l’unité nationale, à la bonne gouvernance , à la moralisation de la vie politique , à la lutte contre la corruption , lutte contre le népotisme , contre le favoritisme. Aussi le mouvement souhaite-il que les sociétés d’Etats face l’objet d’appel à candidature pour leur direction; Le congrès exige la mise en place de permanence de l’ONI dans les consulats et ambassades durant le quinquennat afin de faciliter l’établissement des cartes consulaires, des CNIB et des passeports. Enfin, le congrès se réserve le droit de retirer par un congrès extraordinaire son soutien au candidat qu’il aura choisi si celui-ci ne respectait pas les clauses du mémorandum.
Fulbert YAO