La Communauté musulmane de Cocody-Angré (Comucan) veut apporter sa pierre à la lutte contre le phénomène des enfants en conflit avec la loi.
Elle a organisé ce samedi un panel au sein de sa mosquée sur le thème : « Phénomène des enfants « microbes » et violence juvenile : quelles solutions pour endiguer ce fléau ». Pour l’imam Yaya Traoré de la mosquée Petro ivoire d’Abobo, l’un des panélistes, la solution à ce phénomène se trouve dans l’éducation et la lutte contre la violence dans le jeu politique qui a impacté négativement ces enfants. A ses yeux, il faut soigner le mal à la racine en éliminant les mains obscures qui tirent les ficelles. « Sauvons ces enfants pour notre survie car le phénomène est plus grave que nous le pensons», a averti l’homme de Dieu. Les deux autres panelistes, Latif Ganiyu et Fofana Souleymane, activistes des droits de l’homme, ont tenté de chercher les causes de ce fléau qui a poussé à Abobo avant de toucher les autres communes. Selon eux, ces enfants ont participé à tous les affrontements qui se sont deroulés depuis l’éclatement de la crise en 2002. Les differentes tentatives de règlement de ce conflit n’ont pas pris en compte ces enfants qui ont été exploités pendant la crise postélectorale. « Ils sont issus des quartiers precaires où le contrôle de l’Etat n’est pas effectif », ont-ils regretté. Les activistes des droits de l’homme ont preconisé une reinsertion de ces mineurs en leur offrant des opportunités d’emploi.
Nomel Essis