Christ Yvon Koukougnon alias Johnny Patcheco regrette amèrement les «propos déplacés» qu’il a tenus pendant ses 9 ans d’exil, en l’encontre du Président de la République, Alassane Ouattara et son gouvernement.
Reconnaissant ses erreurs et déterminé à tourner la page, le célèbre cyber-activiste ivoirien a officiellement présenté ses excuses au Chef de l’Etat, au cours d’une conférence presse à la maison Blanche de Koumassi (sud d’Abidjan) ce mardi.
«J’aimerais ici m’excuser (…) je suis votre fils. Je suis votre enfant. Apprenez moi à faire la politique avec civilité, apprenez moi à faire la politique avec du civisme », a déclaré Johnny Patcheco, devant les hommes de medias.
Ébloui par le travail abattu par le Chef de l’Etat, Patcheco sollicite sa candidature, assurant être à la disposition du RHDP pour conduire des missions.
« Je suis venu en Côte d’Ivoire. si le RHDP a besoin de moi et qu’il veut m’envoyer en mission, mes camarades et moi, c’est volontier que nous le ferons », a-t-il fait savoir.
L’activiste et président du Mouvement progressiste africain (MPA) s’est aussi prononcé sur le débat du mandat présidentiel. Pour lui, la nouvelle candidature de Ouattara n’est pas anticonstitutionnelle.
« L’opposition fait preuve de mauvaise foi parce que le président Ouattara n’a pas décrété cette constitution. Cette constitution a été adoptée par tous les ivoiriens pendant le référendum», a-t-il martelé
Il demande par ailleurs « aux chefs religieux de rester en marge de toutes les questions politiques» dans le pays. Car « leur rôle est de prier pour la paix ».
Aux jeunes, il leur demande de se désolidariser des appels des manifestations et de s’inscrire dans une vision nouvelle. Celle du développement et de la Nation.
Évoquant son revirement au RHDP. Johnny Patcheco dément être un « vendu ».
«Il n y a pas de compromis entre moi et le RHDP, c’est tout simplement dû au fait que Johnny Patcheco se préfère lui-même. Je veux le progrès en Côte d’Ivoire. Celui qui travaille, c’est lui que je soutiens», a indiqué le désormais pro-Ouattara
« Ceux qui parlent de retournement de veste, c’est qu’ils n’ont rien compris de la politique. Parce que Laurent Gbagbo en 1995 était avec le président Ouattara. Bedié était avec le président Ouattara. Aujourd’hui il est avec le président Gbagbo. Donc s’il y a des gens qui ont retourné leurs vestes en premier. C’est eux qui m’ont appris », a-t-il martelé.
Sur les raisons de sa rupture avec les Pro-Gbagbo, Johnny Patcheco a expliqué qu’il défend des valeurs que Laurent Gbagbo n’incarnent pas.
« Je défends des valeurs et ses valeurs monsieur Laurent Gbagbo ne les incarne pas. Ses agissements sont en inadéquation avec ce qu’il dit », a-t-il soutenu
L’autre raison, selon lui, c’est que l’ancien président et sa famille lui ont fait assez de mal. Il dit avoir été persécuté par Stephane Kipré sans que Gbagbo ne réagisse. Il déplore aussi le désordre au sein du FPI.
Fulbert YAO