En Côte d’Ivoire, si la bataille électorale pour la présidentielle de 2025, n’est pas encore officiellement ouverte, les candidats commencent à montrer leurs visages. La bataille s’avère rude, chaque parti politique affûte déjà ses armes pour le fauteuil professionnel. Le Parti des peuples africain-Côte d’Ivoire (Ppa-CI) a déjà désigné son candidat en la personne de Laurent Gbagbo bien qu’il soit inéligible. Elu président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) TidjaneThiam ne cache pas ses ambitions présidentielles. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi), veut également compétir à cette élection. Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à choisir le président de la République Alassane comme son « candidat naturel » le lundi 27 mai 2024, à Sofitel Hôtel Ivoire au cours d’une réunion quand bien que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara lui-même ne sait encore prononcer officiellement sur sa candidature à cette élection prévue dans moins 18 mois. A quelques mois de cette échéance électorale qui s’avère très décisive, le parti au pouvoir gagne du terrain sur l’opposition à travers les grandes mobilisations. La panique s’installe déjà dans le camp de l’opposition qui est en manque de stratégies de mobilisation pour convaincre les Ivoiriens dans toutes leurs diversités. Les élections locales du 2 septembre 2023, qui a vu la victoire écrasante du Rhdp en sont l’une des raisons qui fait paniquer l’opposition. Le Rhdp a, en effet, remporté 25 régions sur 31 et 123 communes sur 201, avec un taux de participation de 44,61% pour les régionales et de 36,18% pour les municipales laissant seulement des miettes à l’opposition. Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-CI), qui espérait un retour triomphant sur la scène politique nationale, deux ans après le retour de son président emblématique, Laurent Gbagbo, a subi une grande désillusion.
Une opposition en manque d’arguments
L’opposition presque inexistante sur le terrain cherche des moyens pour mobiliser les Ivoiriens. Mieux, elle ne dispose pas d’arguments pouvant convaincre les Ivoiriens vu les nombreuses réalisations du président de la République Alassane Ouattara qui a transformer la Côte d’Ivoire. Le Ppa-CI de Laurent Gbagbo trouve du mal à mobiliser les Ivoiriens à sa cause. A cet effet, il a voulu se servir de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) dans le cadre de la mobilisation de ses tournées politiques. Cette stratégie nourrit par le Ppa-CI a été un échec. En effet, la demande formulée par le Ppa-CI a été refusée par la Fédération ivoirienne de football (Fif). « J’accuse bonne réception de votre correspondance dont l’objet est rappelé en rubrique. Aussi voudrais-je vous exprimer, à travers ces lignes, mes sincères remerciements pour l’Intérêt que vous portez à la FIF ainsi qu’au prestigieux Trophée de la CAN 2023, symbole du parcours héroïque de nos pachydermes et de la victoire de toute une nation. Malheureusement je ne vais pouvoir répondre favorablement à votre demande », peut-on lire dans le courrier de la FIF. Une autre peine perdue pour le camp Gbagbo. L’on constate ces jours-ci, les fausses informations (Fake News) fabriquées dans les officines de l’opposition, inondées les réseaux sociaux. La panique de l’opposition se voit à travers leur volonté de salir vaille que vaille le pouvoir sur la question de la dette publique. En dépit des assurances des institutions de Breton Woods de la viabilité de la dette ivoirienne, l’opposition tente de faire croire le contraire. L’inéligibilité de Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2025, car retiré de la liste électorale fait paniquer ses partisans. DamanaPickass Vice-président du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et ses camarades tous paniqués veulent faire un forcing afin que leur mentor soit candidat. « Nous au Ppa-CI, nous n’avons pas d’autres candidats en dehors de Gbagbo Laurent, nous ne pensons même pas à avoir un autre candidat, parce que au Ppa-CI, nous cherchons quelqu’un qui va nous donner la victoire. Les personnalités de la nature de Laurent Gbagbo, on ne les trouve pas à n’importe quel coin de rue », a-t-il soutenu. Jean-Michel Amankou, député et cadre du Pdci, voit les choses venir de loin. Il craint que son parti, le Pdci soit vaincu au soir de l’élection présidentielle de 2025. Il a exprimé la nécessité d’une alliance avec le Rhdp. Il a souligné que la meilleure forme d’alliance pour son parti, le Pdci, est une alliance idéologique. « Il nous faut une alliance avec le Rhdp », déclarai-t-il. Puis d’ajouter : «Ma position est connue sur la question des alliances. J’ai toujours dit que la meilleure des alliances est l’alliance idéologique. Oui à une alliance Pdci-Rhdp, sans pour autant être en belligérance avec le Ppa-CI ».
Cette sortie de M. Amankou sonne comme un appel lancé à la haute direction du parti démocratique de Côte d’Ivoire qui s’est tourné vers le parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-CI) de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo depuis la rupture avec le Rdr mué en Rhdp du président Alassane Ouattara. A quelque 17 mois de la prochaine élection présidentielle, le rapprochement entre le Pdci et le Ppa-CI, semble avoir pris du plomb dans l’aile.
G.K (Stg)