Le marché « Djassa » situé dans la commune de Koumassi (sud d’Abidjan) détruit fin janvier dernier, dans le cadre d’une opération de salubrité urbaine, a retrouvé de nouveaux attributs de marché à ciel ouvert.
En lieu et place des magasins, c’est sur des tables en bois couverts de parasol, ou sur des caisses que les vendeurs de téléphones portables, de chaussures, tenues vestimentaires, vendeuses de beignets, et autres articles squattent désormais les lieux pour y vendre.
Du coup, l’espace est hermétiquement rétrécie. Ce qui est redevenu un véritable calvaire pour les usagers et impacte la fluidité du trafic.
Les matins et surtout les soirs, il est difficile de circuler, piétons et vendeurs se disputent la voie. On assiste même à des tensions.
Pourquoi les commerçants squattent les lieux?
Approchés, certains justifient leur retour par le fait qu’ils ne savent pas où aller. D’autres affirment qu’ils n’ont pas suffisamment de moyens pour louer un magasin sur un autre site et préfèrent rester sur place.
Le marché « Djassa» faut-il rappeler, a été détruit, suite à la vaste opération de déguerpissement, parmi les travaux titanesques engagés par le premier magistrat, Cissé Bacongo, pour améliorer le cadre de vie des populations.
Par le passé, il abritait des vendeurs de vêtements, et chaussures. Il est surtout connu pour la vente de téléphones portables. Il était devenu, selon des indiscrétions, un lieu de vente de la drogue et un «nid » de dealers. Outre l’insécurité, ce marché, anciennement un passage piéton, n’ pas respecté les normes d’urbanisation. Il a été construit sur des canaux d’évacuation d’eau. Sa démolition permettra aux agents de l’office national d’assainissement et de drainage (ONAD) de pouvoir travailler dans de meilleures conditions.
Fulbert YAO