Le président du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) a animé jeudi une conférence de presse à Paris et a indiqué qu’il n’y aura pas d’élections en Côte d’Ivoire, du moins sans lui. Mais que prépare encore l’ancien chef de la rébellion à quelques jours de la présidentielle du 31 octobre ?
Comme cela avait été annoncé par ses sofas sur les réseaux sociaux, l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Kigbafori Soro a animé hier, une conférence de presse sur les bords de la Seine pour décliner son agenda à court terme. Ce qu’il convient de retenir de cette conférence de l’ex PAN, c’est que les Ivoiriens doivent se préparer à vivre encore des périodes sombres. En effet Guillaume Soro a clamé, avec assurance, qu’il n’y aura pas d’élections en Côte d’Ivoire. « Ici, il ne s’agit pas de boycotter, nous, nous disons qu’il n’y aura pas d’élection. S’il y a l’élection, c’est que nous, on est dans l’élection », a-t-il laissé entendre.En termes clairs, au moment où le Conseil constitutionnel a publié la liste définitive des candidats à la présidentielle du 31 octobre et au moment où toutes les dates de la campagne sont connues, l’ancien rebelle sort de sa tanière et annonce qu’il n’y aura pas d’élections en Côte d’Ivoire. Au surplus, si élection il doit avoir, ce serait avec lui Guillaume Soro alors que le Conseil constitutionnel a déjà rejeté sa candidature. Que faut-il alors entendre par là ? Il ne faut pas se méprendre. L’ancien chef rebelle veut à nouveau descendre dans le maquis pour semer le chaos en Côte d’Ivoire comme il l’a fait en 2002.Mais ce qui est intéressant dans le feuilleton politique ivoirien, c’est que Guillaume Soro se trompe d’époque et d’adversaire. Le contexte de la rébellion de 2002 n’est pas le même que celui d’aujourd’hui. En véritable homme d’Etat, Alassane Ouattara a pris le soin de bâtir une Nation forte et une armée républicaine au point où il serait difficile à des aventuriers de venir perturber à nouveau la quiétude des citoyens ce pays. Mais pour qui suit le parcours de l’ex PAN, ces menaces ne sont étonnantes. A la vérité, comme l’a dit l’ancien président Laurent Gbagbo, Soro doit tout aux armes. Et depuis l’université, l’homme a démontré qu’il ne peut prospérer que dans le désordre. La rébellion de 2002 est la continuité de ce désordre et c’est aussi cette rébellion qui lui a permis de tout avoir dans sa vie en occupant les plus hauts postes dans le pays sans avoir jamais travaillé. Aujourd’hui, après avoir échoué à fomenter un coup d’état au Burkina Faso, l’ex chef rebelle veut à nouveau semer le chaos dans son pays en affirmant de façon péremptoire qu’il n’y aura pas d’élections le 31 octobre. Sur la question, c’est le magazine panafricain Jeune Afrique qui a raison. Dans un éditorial publié en juin 2017, Marwane Ben Yahmed, Directeur de publication de cet hebdomadaire, avec des mots bien choisis, a indiqué que Guillaume Soro est le digne héritier du tristement célèbre marchand d’armes et mercenaires Victor Bout. « Si Guillaume Soro devait un jour songer à sa reconversion professionnelle, nul doute que s’ouvrirait à lui une voie toute tracée : armurier », a indiqué l’éditorialiste. Après avoir semé le chaos à l’université, mené une rébellion dans son pays, fomenté un coup d’état au Burkina Faso, Soro annonce des jours sombres sur les élections en Côte d’Ivoire. Fort heureusement, sa stratégie est désormais connue de tous. C’est de l’enfumage et rien de plus. Les Ivoiriens iront donc aux urnes le 31 octobre, et par la grâce de Dieu, il n’y aura rien.
Kra Bernard