Les soi-disant influenceurs et internautes proches de l’opposition ivoirienne pro-Gbagbo ont vite fait de lancer des pierres groupées à Simone Ehivet Gbagbo, à la suite de la proclamation des résultats de la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle du 25 octobre 2025. Principal reproche fait à l’ex-épouse de Laurent Gbagbo « son manque de solidarité », pour avoir osé soutenir à la presse « être contente de voir son nom sur la liste définitive », statuant par la suite que « le Conseil constitutionnel a fait un bon travail ». Une sorte ‘’Fatwa’’ est donc lancée contre l’ex-compagnon de lutte de Laurent Gbagbo pour son «manque de solidarité» à son camarade de parti d’hier qui n’a pas connu le même sort qu’elle. Laurent Gbagbo et son allié d’hier Tidjane Thiam ayant vu leurs noms radiés de la liste électorale et donc non retenus dans la liste définitive. « Nous demandons pardon à Laurent Gbagbo pour l’avoir insulté hier à cause d’elle », soutiennent les partisans du président du Ppa-CI. Comme pour signifier leur regret suite aux traitements que Laurent Gbagbo a infligé à son ex-épouse à son retour de la Haye que nombreux d’entre eux n’ont pas apprécié.
Ce que ces derniers oublient d’accepter, c’est que Simone Gbagbo se prononçant sur la liste électorale ne donnait pas un avis général sur les travaux du conseil constitutionnel, mais répondait à une question des journalistes qui voulaient savoir son avis sur sa présence à elle sur la liste des candidats. Elle a donné donc un avis la concernant et non concernant l’opposition ivoirienne. Mais mieux, si cet avis de l’ex-vice-présidente du Fpi s’adressait à l’ensemble de l’opposition ivoirienne, elle n’aurait pas eu tort de penser ainsi. Elle qui a été constamment rejetée et traitée de traite par ses ex-camarades de parti. Elle qui a bien peiné et usé de beaucoup de stratégies politiques pour mettre en place une coalition de l’opposition ivoirienne (la Cap-ci) que Laurent Gbagbo et ses affidés ont très vite fait de mettre en mal en refusant d’y adhérer et en retirer le Pdci pour former un front commun avec ce parti. Fragilisant ainsi la Cap-ci qui en a pris un vrai coup et perdu de sa valeur politique.
Initiant les réclamations dans le processus de la liste définitive auprès du conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo et soin conseil juridique n’a pas trouvé autre revendication que de réclamer l’irrecevabilité de la candidature de leur ancienne camarade de parti « pour usurpation du nom Gbagbo » qu’elle continue de porter après son divorce prononcé. Comment peut-on attendre d’une telle personne une solidarité alors que de façon permanente, on ne médite que l’échec et le mépris à son encontre ? La réponse de Simone Gbagbo n’est donc pas condamnable. Elle a répondu juste ce qu’il fallait.
Sam Wakouboué