Alors que ses services avaient annoncé une rencontre entre lui et Laurent Gbagbo jeudi, destinée à résoudre la crise au sein de leur parti, le Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan n’a pu rencontrer son mentor. Vendredi depuis l’aéroport Charles de Gaulle à Paris, d’où il a pris un avion pour Abidjan en début d’après-midi, Affi a réagi.
« Depuis deux jours je suis à Paris en raison de ce que M. Acka Emmanuel, un ami du président Gbagbo, m’a assuré de ce que ce dernier avait accepté de me recevoir à Bruxelles. Il m’a même autorisé à rendre publique l’information relative à cette rencontre. L’entretien avec le président Gbagbo devait se dérouler en présence de M. Assoa Adou. J’ai fait escale à Paris pour que M. Acka et moi fassions chemin ensemble. À ma grande surprise, à mon arrivée à Paris, M. Acka Emmanuel me fait comprendre que le président Gbagbo exige avant de me recevoir que je fasse, au préalable, une déclaration sur Radio France internationale (RFI). Le journaliste Norbert Navaro m’attendait pour celle-ci », a expliqué Affi.
« J’ai trouvé l’esprit de cette déclaration, son contexte et son contenu méprisant, insultant et contraire à l’esprit de réconciliation et d’unité du parti qui m’anime. En conséquence, j’ai refusé, j’ai dit « NON », a poursuivi l’opposant.
Il a ajouté qu’il n’a donc pas pu se rendre à Bruxelles pour rencontrer le président Gbagbo. « J’ai été bloqué à Paris. Je retourne à Abidjan où, dans les prochains jours, j’animerai une conférence de presse en vue d’éclairer l’opinion publique sur les circonstances et les raisons pour lesquelles la rencontre a échouée », a-t-il précisé, assurant qu’il « reste toujours disponible et résolument engagé à œuvrer pour l’unité du parti et pour la réconciliation entre les filles et les fils de la Côte d’Ivoire »