Les experts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) participent, du 10 au 13 novembre à Accra, à la réunion technique annuelle sur la surveillance des maladies zoonotiques prioritaires, une rencontre visant à renforcer l’approche régionale « Une seule santé » (One Health).
Cette rencontre de quatre jours réunit des représentants des ministères de la Santé, des services vétérinaires, des organisations régionales et partenaires techniques, afin de coordonner les stratégies de prévention et de gestion des maladies zoonotiques dans la sous-région.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le directeur général de la Santé du Ghana, Pr Samuel Kaba Akoriyea, représentant le ministre de la Santé, a mis en avant la capacité du pays à faire face aux maladies zoonotiques transfrontalières. Il a indiqué que le Ghana a mis en place des structures institutionnelles pour l’approche One Health, favorisant la collaboration entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale.
Le Pr Akoriyea a cité l’exemple du système pilote de gestion intégrée des morsures de chien, lancé en 2024, qui permet une réponse coordonnée et facilite l’accès aux vaccins post-exposition. Il a également mentionné l’existence d’un outil de partage d’informations intersectorielles destiné à améliorer l’évaluation conjointe des risques.
Représentant le ministre ivoirien de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le Pr Mamadou Samba, directeur général de la Santé, a souligné la nécessité d’une action coordonnée et multisectorielle pour réduire l’impact des zoonoses. Selon lui, la surveillance zoonotique constitue à la fois un défi technique et une responsabilité éthique.

Il a rappelé les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire, notamment la vaccination de plus de 200 000 carnivores domestiques en 2024, contre 10 000 en 2016. Ces efforts ont permis au pays d’améliorer son niveau de préparation, passé de 1,6 à 2,4 selon l’outil d’évaluation SARE de l’Alliance mondiale contre la rage.
Le directeur exécutif du Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies, Dr Diarrassouba Mamadou, représentant le directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS), a insisté sur la nécessité d’un système régional harmonisé de surveillance. Selon lui, la mise en place de directives standardisées et d’une réponse coordonnée entre les États membres est essentielle pour renforcer la résilience régionale.
Les partenaires techniques, notamment le représentant de la Délégation de l’Union européenne auprès de la CEDEAO, Dr Anthony Ayeke, et la coordinatrice du Programme régional de prévention des pandémies de la GIZ, Mme Fatima Zanna Husseini, ont réaffirmé leur appui à la coopération régionale et à l’innovation numérique dans la gestion des zoonoses.
Le représentant du Secrétariat quadripartite pour One Health, Dr Serge Pouam, a, pour sa part, plaidé pour l’adoption de modèles intégrés et standardisés afin d’améliorer les systèmes d’alerte précoce. Il a souligné que la lutte contre les maladies zoonotiques exige une collaboration étroite entre tous les secteurs concernés.
Fulbert Yao







































































