Certains silences inquiètent plus que mille paroles. Depuis des mois, la Côte d’Ivoire retenait son souffle. Le Président partirait-il ? Laisserait-il ce pays en suspens, entre incertitude politique et turbulence sécuritaire ?
Alors, le 29 juillet 2025, la parole est tombée.
Calme. Mesurée. Solennelle. Surtout avec elle, le soulagement.
Le peuple redoutait un vide, il a reçu une promesse
Dans son discours, Alassane Ouattara n’a pas formulé une ambition, il a posé un acte de protection. Là où certains entendaient une candidature, des Ivoiriens, les plus nombreux ont entendu un engagement pour la sauvegarde de la nation.
A ceux qui redoutaient un saut dans l’inconnu, il a offert la ligne éclairée dans un ciel chargé de défis.
Il n’a pas parlé par désir, mais par devoir.
Cohérence d’un homme d’État, constance d’un bâtisseur
Le discours s’articule avec une rigueur d’orfèvre. La Constitution le permet. La santé le permet. Mais surtout, le devoir l’exige.
L’homme qui a reconstruit le pays après la fracture, qui a ramené la croissance et la stabilité, ne peut s’effacer lorsque grondent les incertitudes régionales. Face au risque de régression, il choisit l’engagement. Non pour lui, mais pour la continuité.
Il n’est plus un président, mais un père qui veille
Mais ce qui frappe, bien au-delà de la logique politique, c’est la chaleur humaine qui traverse ses mots.
Quand Alassane Ouattara parle, il ne s’adresse pas à un électorat. Il parle à une famille. Il évoque les jeunes qui rêvent, les paysans qui peinent, les femmes qui luttent, les entrepreneurs qui innovent.
Dans cette énumération vibrante, c’est un père qui s’exprime. Un père qui revient veiller sur les siens, non par désir de régner, mais par devoir d’aimer.
Un discours qui rassure, une voix qui apaise
Il n’a pas promis de miracle. Il a promis la vigilance. Il n’a pas brandi un programme, mais un engagement, et cette nuance dit tout.
Il s’est présenté comme celui qui, dans l’agitation, reste stable. Dans la tempête, reste debout. Dans la mêlée, reste digne.
Un homme debout pour que son peuple n’ait pas à trembler.
Rester pour transmettre, non pour s’éterniser
Cette candidature n’est pas une boucle, c’est un pont. Elle ouvre la voie à une transition maîtrisée, où l’expérience prépare l’héritage.
Où l’autorité s’efface doucement, sans fracas ni cassure. C’est peut-être cela, la véritable grandeur : savoir que partir est une décision, mais rester, parfois, est un sacrifice.
Kalilou Coulibaly, Doctorant EDBA, Ingénieur