Le diplomate ivoirien Alcide Djédjé a assuré ce mardi 04 septembre n’avoir trahi qui que ce soit a fortiori l’ex-président Laurent Gbagbo, en lançant son parti politique « concorde », proche du RHDP (coalition présidentielle).
Selon le diplomate, la position qu’il vient de prendre, était la même position que celle de Gbagbo en 2011, à savoir aller à la réconciliation et à la paix.
« La position que je prend aujourd’hui était la même position que celle de Gbagbo en 2011. C’est la même position de Gbagbo que je continue d’avoir et tout le gouvernement Aké N’Gbo à l’époque avait cette position. Je suis là ici avec tous ceux qui lui sont chers avec qui je suis associé dans les affaires. La maman de Laurent Gbagbo est morte dans mes bras pour ceux qui ne le savent pas. Ceux qui ne connaissent pas Gbagbo et moi même qui sont sur les réseaux sociaux qui racontent des contrevérités peuvent raconter ce qu’il veulent. Mais moi je connais la position de Gbagbo et lui la mienne. Maintenant que tout le monde est sorti de prison, je peux passer à autre chose », s’est-il défendu.
Revenant sur la crise de 2011, le président de CONCORDE a revélé ce qu’il a véçu avec l’ex-président. Selon le diplomate, M. Gbagbo lui aurait fait savoir son intention de retourner à MAMA dans son village et lui aurait demandé ainsi qu’à d’autres de participer au Gouvernement d’Union tel que proposé par l’Union Africaine, mais ceux qui ne voulaient pas que Gbagbo retourne à Mama ont pris le dessus.
« Un discours avait été préparé pour accepter l’accord de l’Union africaine par Laurent Gbagbo, mais malheureusement les militants trop puissants lui ont imposé la position qu’il a tenue par la suite», a-t-il souligné.
« Aujourd’hui Gbagbo porte le chapeau de ceux qui avaient la position de raideur qui ne voulaient pas les décisions de l’Union africaine. Gbagbo s’est sacrifié pour tout le monde et je lui rends hommage pour cela. Le connaissant, je sais qu’il serait allé à Mama et non à la CPI. Récemment Gbagbo a dit à Geneviève Bro Grébé qu’il voulait que tous les Ivoiriens se réunissent. Entre Gbagbo et moi, il n’y a jamais de traîtrise. On sait d’où on vient», a-t-il mentionné.
Alcide Djédjé a aussi révélé que le général Dogbo Blé, chef d’Etat major du président Laurent Gbagbo lui avait demandé d’informer la France et l’ONU de l’intention de l’armée restée loyale à Gbagbo de cesser les combats, insistant toutefois pour que Laurent Gbagbo soit sécurisé par les forces onusiennes.
Fulbert Y.