Le 1er Sommet mondial virtuel sur le caoutchouc s’est tenu à Abidjan du 8 au 11 juin 2021. Cette rencontre initiée par le Groupe international d’étude sur le caoutchouc(IRSG) a été à la hauteur des attentes de l’organe de régulation de la filière hévéa, en termes d’enseignements. Edmond Coulibaly, le Directeur général du Conseil hévéa-Palmier à huile, s’est exprimé, à cet effet, en marge en marge de la clôture du Sommet.
La Côte d’Ivoire a abrité le premier sommet virtuel sur le caoutchouc. Vos impressions à l’issue de ce cadre d’échange d’expériences et de compétences entre les experts du monde entier ?
C’est une grande satisfaction pour nous que la Côte d’Ivoire ait été choisie pour abriter ce sommet mondial, qui devrait se tenir normalement l’année dernière, n’eût été le contexte liée à la pandémie du Coronavirus. C’est aussi une satisfaction parce que la Côte d’Ivoire au plus haut sommet a pris part à cette rencontre.
Quelles leçons avez-vous tiré de ces 4 jours de discussions sur les questions stratégiques de l’économie du caoutchouc ?
Les échanges nous ont enrichis. Le point de satisfaction qu’il faut retenir c’est la question du prix aux planteurs. Cette question de la rémunération correspond à l’une de nos missions. Celle de veiller à l’amélioration des revenus des planteurs. C’est un enseignement qui nous permettra d’améliorer notre approche du sujet. Nous voulons que l’industrie hévéicole soit durable et inclusive. Or, il n’y a pas de durabilité si les planteurs et les opérateurs de la filière ne peuvent pas vivre décemment de cette activité. En tout cas, nous avons tiré des leçons pour améliorer notre intervention dans ce secteur.
Pouvez-vous être concret sur un ou deux aspects ?
La question de l’indexation du prix sur le marché international a été débattue. Voyez, comme d’autres matières premières, nos prix sont décidés par des marchés qui sont à l’étranger. Mais les règles que ces marchés appliquent ne tiennent pas compte nécessairement de la structure des coûts chez nous et du besoin de durabilité de ces filières et du niveau de vie économique de nos populations. Il y a un discours à faire porter au monde. Les décideurs doivent tenir compte ne doivent pas perdre de vue les réalités de notre économie locale, les hommes derrière cette économie, les petits planteurs, les industriels, etc. Donc on ne peut pas se contenter de subir. A un moment, il faut renégocier les règles et faire en sorte que notre pays puisse tirer le maximum. Concernant le second élément, le Premier ministre l’a abordé en indiquant que tant qu’on restera dans notre position de producteur de matière première ou de première transformation, on passe à côté de l’essentiel de la valeur ajoutée. Là-dessus, des expériences sur la transformation en gant, en pneumatiques ont été partagées. Naturellement, cela nous permettra de voir comment améliorer l’environnement des investissements ou attirer des investisseurs pour la diversification de notre production.
Recueillis par Isaac Krouman