Après sa brillante victoire au premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Alassane Ouattara va s’exprimer ce lundi à 20h Gmt, en qualité de Président de la république réélu.
Ce discours, le premier de son nouveau quinquennat, est très attendu par les ivoiriens, gagnés par la psychose liée à l’appel à la désobéissance civile de l’opposition. Conscient de l’enjeu, Ouattara ne manquera pas de faire de ce moment un temps fort pour le pays.
Même s’il va passer en revu tous les domaines , l’aspect politique sera sans doute développé par le premier président de la 3e république de Côte d’Ivoire. Sur cet aspect, il ne manquera pas d’aborder l’élection présidentielle du 31 octobre. A ce sujet, il va remercier les ivoiriens pour la mobilisation et l’esprit de paix qui a prévalu le jour du scrutin.
La création du conseil national de Transition par l’opposition, le blocus des résidences de ses adversaires, les arrestations et les questions de justice, l’appel au soulèvement de l’armée par Guillaume Soro, les affrontements intercommunautaires seront passés au peigne fin.
Afin de construire un Etat de droit, le chef de l’Etat ne devrait pas manquer d’exprimer sa fermeté. Il devrait demander au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, d’engager une procédure judiciaire à l’encontre des opposants pour acte de sédition ou tout simplement d’apaiser les cœurs, en demandant leur libération.
Ouattara ne manquera, non plus, pas d’appeler l’ensemble des populations ivoiriennes à passer à une autre étape, après l’élection présidentielle, qui lui a consacré une large victoire avec 94,27% des suffrages.
Pour un retour à l’ordre et au calme, le numéro 1 ivoirien, va assurément inviter la Police Nationale, la Gendarmerie Nationale et l’armée à veiller à la sécurisation des personnes et des biens à Abidjan et sur toute l’étendue du territoire.
Le Chef de l’Etat devrait inviter les jeunes à être des ambassadeurs de paix, en tournant dos à la manipulation et à la facilité. Il va leur réitérer les promesses faites pendant la campagne en termes de formation et d’emploi.
La communauté internationale ne sera pas occultée. Ce sera l’occasion pour le « bravetchê » de rassurer celle-ci, de sa volonté à conduire le pays au développement harmonieux, dans la paix et le respect des droits de l’homme.
Fulbert YAO