La Côte d’Ivoire vient de loin. N’eût été la vigilance des grandes oreilles de la République, le pays serait à feu et à sang avant la fin de l’année 2019. Mais les opposants qui en veulent au pouvoir Ouattara n’en démordent pas. Après les projets de transition et de soulèvement dans l’Armée, ils veulent mettre en œuvre une autre stratégie.
Sur le chemin de la bêtise humaine et de la déstabilisation des institutions de la République, ils ne s’avouent jamais vaincus. A dix mois de la présidentielle d’octobre 2020, malgré les échecs, les pêcheurs en eau trouble continuent de peaufiner des plans pour empêcher la tenue de ce scrutin parce que, quel que soit le cas de figure, ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner cette élection. Entre défaut de préparation, politique de la chaise vide suicidaire, manque de candidat de poids et surtout du fait du manque d’offre politique à proposer aux Ivoiriens, ils ont décidé de pratiquer la politique de la terre brûlée. C’est-à-dire mettre tout en œuvre pour instaurer un climat de chaos qui va exiger le report de cette élection et si possible, instaurer un nouvel ordre politique dans le pays. C’est dans cette logique que sont actuellement les opposants au régime d’Abidjan qui, après l’échec du projet de transition politique et le coup d’état éventé, veulent mettre à exécution leur plan B. Ce stratagème, même s’il diffère des deux premiers a pour but de déboucher sur le même objectif : instaurer un climat qui va empêcher la tenue des élections. Et pour ce plan B, l’opposition en perte vertigineuse de vitesse a décidé de jouer sur le front social, notamment en recourant aux grèves auxquelles vont venir se greffer d’autres manifestations de rue pour mélanger le pays à quelques mois seulement de la présidentielle. L’Expression qui a découvert le pot aux roses vous livre le mode opératoire de ce Plan B, la stratégie et les acteurs à mettre en avant.
Au commencement étaient Boni Claverie et Anaky Kobenan
Il ne faut pas se méprendre. Aucune sortie des figures de proue de cette opposition n’est fortuite. Tout obéit à une mise en scène dont la finalité est d’empêcher la Commission électorale d’organiser les élections de 2020. Ainsi, la première idée qui a été expérimentée dans les laboratoires de la politique mortifère des opposants, c’est de réclamer une transition politique en Côte d’Ivoire. Les hérauts de cette option sont des ‘‘has been’’ devenus de vrais saprophytes politiques qui n’attendent que des occasions de troubles pour se remettre en selle. Les anciens ministres Danièle Boni Claverie et Innocent Anaky Kobenan dont le poids politique se limite à leur passé ont été les premiers à réclamer une transition alors que rien dans le pays n’exige une telle situation. Au cours d’un meeting organisé par le PDCI RDA à Yamoussoukro en octobre 2019, Anaky avait déjà lancé un ballon d’essai en demandant aux jeunes de se tenir prêts pour mélanger le pays et dégager le régime RHDP comme cela a été fait au Soudan. « En côte d’Ivoire, tous les mercredis il y a le conseil des ministres. Bientôt, vous allez recevoir des consignes de vos aînés des partis, des ONG pour que tous les mercredis en Côte d’Ivoire, toute l’opposition, tous ceux qui ne sont pas d’accord et qui veulent que Ouattara parte, où qu’ils soient, qu’il se manifestent et qu’ils fassent leur conseil des ministres à eux. Vous avez vu ce qui s’est passé au Soudan ? Vous avez vu comment ça s’est terminé ? En Côte d’Ivoire, nous allons commencer à nous installer », avait menacé le serial looser de la politique ivoirienne. Anaky notoirement connu comme partisan des formules radicales connaissait l’agenda des déstabilisateurs et était immanquablement dans le secret des dieux. Il fallait enflammer la rue, décrédibiliser et diaboliser le régime Ouattara et faire coïncider ce plan au projet de Noël à Abidjan que Guillaume Soro préparait outre Atlantique. C’est d’ailleurs pourquoi dans la première semaine de décembre 2019, Boni Claverie est aussi montée au créneau pour exiger une transition. En effet le mercredi 4 décembre 2019, pendant que les ivoiriens préparaient tranquillement les fêtes de fin d’année, Boni Claverie a fait une sortie surprenante face à la presse en laissant entendre que « seule une transition pouvait restaurer les fondements de l’Etat de droit et de la démocratie en Côte d’Ivoire » (…)
Lire la suite dans le journal l’expression du vendredi 24 janvier 2020
Kra Bernard