*Point de presse du porte-parole du COLLECTIF SAUVONS LES ÉLÉPHANTS*
Chers consœurs,
Chers confrères,
J’avais animé une conférence de presse ici même à l’espace de référence « O’Ballon », le 5 mars dernier, pour donner mon avis sur l’encadrement des Eléphants de Côte d’Ivoire.
Après cette conférence animée de façon solitaire, j’ai été rejoint par une trentaine de journalistes professionnels. Nous sommes regroupés désormais au sein du collectif *« Sauvons les Eléphants de Côte d’Ivoire »*.
Au moment où nous nous apprêtions à lancer des actions d’envergures, pour faire comprendre le sens de nos actions, nous avions été stoppés net par la perturbation du processus électoral à la Fif à la suite des injonctions de Fifa.
Samedi 23 avril, au pied de la Basilique notre Dame de la paix de Yamoussoukro, tout est rentré dans l’ordre. Yacine Idriss Diallo a été élu président de la Fif. Une élection propre, crédible et sans aucune contestation.
Une certaine enquête de moralité annoncée par la presidente du CONOR FIF devrait confirmer son élection. Mais nous apprenons dans les coulisses que les résultats auraient été livrés sans bruits et que tous les candidats seraient blancs comme neige. Peu importe. De toutes les façons, personne n’accepterait une nouvelle intrusion de la Fifa dans cette élection.
*IDRISS DIALLO EST PRESIDENT*.
Nous profitons de cette occasion pour encourager les candidats Sory Diabaté et Didier Drogba qui n’ont pas démérité. Merci pour leur sportivité.
C’est le lieu pour nous d’adresser nos chaleureuses félicitations à Idriss Diallo et lui souhaiter plein succès dans l’exercice de cette nouvelle mission ô combien importante pour le vaillant peuple de Côte d’Ivoire. Nous sommes convaincus qu’il réussira à repositionner notre pays au firmament du football africain. L’ambitieux programme sur la base duquel il a été élu nous donne de réels motifs d’espoir.
Au moment où il s’installe à la maison de verre de Treichville, nous tenons à lui rappeler ce que nous avions dit ici même avant son élection.
Idriss Diallo doit éviter les erreurs du passé. Il doit mettre fin définitivement à l’importation d’entraineurs expatriés, mieux payés que nos présidents d’institution et ministres de la République, qui n’ont pas donné des résultats escomptés.
Il doit s’inspirer des exemples du Sénégal avec Aliou Cissé, de l’Algerie avec Djamel Belmadi, du Cameroun avec Rigobert Song. Aujourd’hui, sur le continent africain, la tendance générale est de faire confiance aux compétences locales. Nous avons des compatriotes qui ont les mêmes diplômes que les experts venus d’ailleurs.
Les temps ont changé, il est impérieux de changer de paradigme. L’époque des entraineurs clé en main pour gagner ici et maintenant est révolue.
Il faut s’inscrire dans la durée avec des techniciens d’ici, qui ont reçu la même formation et qui ont les mêmes diplômes que les 21 techniciens expatriés qui ont dirigé les Eléphants depuis 1960 et dont certains ne sont mêmes pas revenus en Côte d’Ivoire après les bérézina que nous avons vécues. Nous voulons d’un entraineur qui souffre quand nous souffrons, qui pleure quand le peuple pleure. Nous voulons d’un entraineur qui ne va pas trembler face aux installations de Wembley ou qui ne sera pas frileux face à une montre de grande marque.
Le meilleur chemin du présent vers l’avenir passe par le passé, c’est pourquoi nous regardons dans le rétroviseur pour parler, en toute franchise avec l’humilité qui sied.
A toutes fins utiles, il est bon de savoir que depuis la mise sur pied de l’équipe nationale de football, elle a connu 36 sélectionneurs. Ce sont 21 techniciens expatriés dont 2 sont revenus à 2 reprises. 12 sont issus de la France, 3 de l’Allemagne, 2 du Brésil, 1 de la Pologne, 1 de la Bosnie-Herzégovine, 1 de la Suède, 1 de la Belgique.
10 sont issus de la Côte d’Ivoire. Sur les 10 Ivoiriens, Yéo Martial a remporté la CAN en 1992 ; Kamara Ibrahim a remporté la CAN des cadets en 2013; Kouadio Georges a remporté le trophée de l’UEMOA en 2008 ; Mama Ouattara, vice-champion CAN Junior en 2003.
Alain Gouaméné a remporté le Tournoi de Toulon en 2010 avec l’équipe nationale espoir.
Nous réalisons que les techniciens expatriés payés avec des enveloppes de 30 à 45 millions de francs par mois n’ont pas des résultats toujours à la hauteur des sacrifices financiers consentis par l’Etat.
Nous demandons au Premier Ministre Patrick Achi et au ministre des sports de ne plus débourser des quarantaines de millions pour payer un seul entraîneur expatrié. Cet argent peut servir à réhabiliter les stades de Man, Séguéla, Bassam, Bouaflé, Daloa, Odienné, Bondoukou, Bouna..
Aujourd’hui, je ne proposerai pas de noms d’entraineurs puisque je me suis déjà acquitté de cette tache lors de la précédente conférence de presse. Nous faisons confiance au président Idriss Diallo, pour dénicher la perle rare capable de nous rapporter des lauriers. Nous sommes convaincus qu’il ne commettra pas d’erreur. C’est un homme d’expérience. En lui, nous croyons !
Vive Idriss Diallo
Vive la vive la Fif
Vive les Eléphants