« Plus jamais ça », tel était le maître-mot du ministre Sidi Touré, à l’entame de chacune des rencontres avec différentes couches sociales qui ont meublé son agenda de ce week end, à Béoumi comme à Sakassou.
Profitant de ces différentes tribunes, le porte-parole du gouvernement qui s’exprimait sur les violences postélectorales survenues dans le département, a exhorté au pardon et à la poursuite du vivre-ensemble, comme prôné par le président Alassane Ouattara.
« Je suis chez moi ici à Béoumi. Voilà pourquoi je suis toujours heureux d’être parmi vous. Nous étions venus simplement pour des élections. Une élection on y prend part ou non de gré. On peut choisir de ne pas voter. Mais on n’a pas le droit d’empêcher les autres de le faire. Cela n’est pas acceptable. Malheureusement, c’est ce qui s’est passé dans certaines localités chez nous. Je voudrais saluer et féliciter ceux qui malgré toutes les menaces ont voté et porté le candidat du RHDP au pouvoir. Il nous envoie vous dire merci et vous demander de vous inscrire sur la voie du vivre ensemble », a-t-il indiqué en présence des guides religieux, des chefs coutumiers et de communautés, des femmes et des grins du département de Béoumi.
Et d’ajouter : « Cette crise est du passé pour moi. Nous ne devons pas baisser les bras. Je pense que nous, cadres parent, chefs, religieux, avons failli quelque part vis à vis des jeunes. D’autres échéances électorales vont venir. Allons-nous continuer de nous entretuer ? La question s’adresse à nous tous. Ce n’est pas de cette façon que nous allons traduire notre reconnaissance au Président de la République pour tout ce qu’il fait pour nous ».
Pour le porte-parole du gouvernement, pour mettre les populations surtout les jeunes, totalement, à l’abri des politiciens, il y a lieu de redoubler d’efforts en les mettant davantage au cœur du dispositif.
Pour leur part, les chefs coutumiers locaux, ont demandé pardon au ministre pour tous les méfaits causés.
« Nous avons fauté. Nous demandons pardon au gouvernement et au ministre. Nous avons écouté le ministre et nous avons entendu de sa bouche ce qui lui est arrivé. Yako M. Le ministre. La terre a été souillée. Et nous nous proposons de concert avec vous de choisir une date pour la purifier. Nous allons continuer à jouer notre partition », a promis, Konan Kouadio Franck, chef de village de Yobozué.
« Je voudrais saluer et féliciter le ministre Sidi Touré, non seulement pour son courage, mais aussi pour son franc parler et pour tout ce qu’il fait pour nous. Avec tous ces agissements, d’autres à sa place peuvent se décourager et tout arrêter. Ce sont les politiciens qui sont à la base de tous les débordements. Ils ont le droit de demander notre suffrage mais pas celui de nous ôter la vie. En tant que chefs nous irons vers tous nos enfants pour leur parler. Il faut qu’on s’accepte mutuellement. Aujourd’hui c’est le RHDP qui a gagné. Que les autres acceptent et le félicitent. Demain ce sera leur tour », a dit pour sa part, Nanan Ago Barthélemy, le chef de canton.
Marcel Konan, correspondant régional