Après neuf ans d’opération militaire visant à éradiquer le terrorisme dans la région, les derniers soldats français présents au Mali ont définitivement quitté lundi le pays, après le transfert aux forces maliennes de la base de Gao.
Ces soldats rejoindront essentiellement des unités au Niger et au Tchad, selon une source proche de l’armée française.
En effet, le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne.
Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N’Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
Au total, la France a dû sortir du Mali quelque 4 000 containers et un millier de véhicules, dont des centaines de blindés, alors que le Sahel connaît une flambée de violences, que le groupe paramilitaire russe Wagner, nouvel allié de Bamako, veut endiguer.
La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici la fin de l’année, à 2 500 militaires
Plus de 2 000 civils ont été tués au Mali, Niger et Burkina Faso depuis le début de l’année, soit déjà plus que les 2 021 recensés pour toute l’année 2021, selon des médias français. En neuf ans de présence au Sahel, l’armée française a de son côté perdu 59 militaires.
Fulbert Yao