Avec l’obtention de son certificat de nationalité ivoirienne jeudi dernier, nombreux sont les Ivoiriens qui se demandent ce que le président du PDCI RDA Tidjane Thiam va désormais faire.
Et bien trois principaux scénarios pourraient se dessiner.
Le premier est qu’il va déposer à la Commission électorale indépendante (CEI) sa candidature. Laquelle sera transmise au Conseil constitutionnel, qui doit statuer sur sa recevabilité le 13 septembre 2025, conformément à l’article 55 de la Constitution ivoirienne de 2016, qui fixe les conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle. Ces critères sont stricts et portent sur quatre points essentiels : être Ivoirien d’origine et exclusivement de nationalité ivoirienne, avoir au moins 35 ans, jouir de ses droits civils et politiques et être présenté par un parti politique ou obtenir au minimum 1 % de parrainages citoyens. Tidjane Thiam remplit tous ces critères : né en Côte d’Ivoire et ayant renoncé à sa nationalité française, il a 63 ans, aucun jugement ne porte atteinte à ses droits civils et politiques, et il a été parrainé par le PDCI-RDA avec un soutien de 3 % de la population, soit trois fois le minimum requis. La caution de 50 millions de FCFA, déjà versée et dûment enregistrée, confirme également le respect des formalités administratives.
Cette démarche obligerait le juge suprême à se prononcer sur la légalité de sa radiation. Si le Conseil estime que son exclusion n’est pas fondée, Thiam pourrait obtenir la validation de sa candidature, renforçant ainsi sa position politique.
Dans Le second scénario, Thiam pourrait amplifier la médiatisation de sa situation afin de rallier l’opinion publique nationale et internationale, dénonçant une exclusion jugée arbitraire. Une telle démarche accentuerait la pression sur les instances électorales et pourrait jouer en sa faveur dans le débat juridique et politique entourant sa candidature.
Dans un dernier scénario, si sa radiation est confirmée et que sa candidature venait à être rejetée, Thiam pourrait choisir de soutenir un autre candidat ou de reporter ses ambitions à un futur scrutin présidentiel.
Fulbert Yao