L’arrêt de travail de 72 heures observé depuis mardi par des enseignants du primaire et du secondaire, ainsi que par des agents de santé et des affaires sociales n’est pas du goût du gouvernement.
Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a qualifié ce mercredi, lors du compte rendu du conseil des ministres, cette grève d' »illégale » car, selon lui, les grévistes n’ont pas respecté l’ensemble du mécanisme mis en place, notamment les comités sectoriels de dialogue social.
Selon lui, les syndicalistes doivent savoir qu’ils « viennent de porter un coup à la trêve sociale ».
En plus d’être illégale, Amadou Coulibaly a estimé que cette grève est « injustifiée » puisque le dialogue se poursuit avec les signataires.
Il a également déploré l’absence de documents fondés dans la requête de ceux qui ont décidé de faire grève. « On ne sait pas qui est bénéficiaire de cette prime. Aucun travail préalable n’a été établi. »
Évoquant les conséquences de cet arrêt de travail de trois jours, le porte-parole du gouvernement a rappelé que ceux qui ont participé à la grève « connaissent la loi ».
« Ils savent à quoi ils s’exposent. Ce n’est pas nouveau. Les jours de travail non effectués ne peuvent pas être payés. Les textes seront appliqués », a-t-il conclu.
Rappelons que les grévistes revendiquent l’octroi d’une prime d’incitation aux personnels enseignants et éducatifs ; la promotion des emplois de Maître d’Éducation Spécialisée et d’Éducateur Spécialisé par la refonte des curricula de formation et des profils de carrière de l’Éducation Spécialisée ; l’organisation d’un concours professionnel des Éducateurs Préscolaires Adjoints et des Maîtresses Adjointes d’Éducation Permanente dans un modèle de formation en classe sans passage par une école de formation.
Ils réclament aussi un Concours Professionnel exceptionnel et dérogatoire pour les Inspecteurs d’Éducation Préscolaire et Primaire.
Fulbert Yao