A la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Vice-Président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a estimé jeudi 27 septembre « qu’il est désormais temps » de reformer le Conseil de Sécurité afin qu’il soit « plus représentatif du monde actuel et plus efficace ».
« Seul un Conseil réellement uni peut permettre à notre Organisation de régler efficacement les grandes questions sécuritaires, telles que la lutte contre la prolifération nucléaire, le terrorisme, les crimes de masse et des crimes contre l’humanité », a dit le Vice-Président dont le pays est membre non-permanent du Conseil pour les années 2018 et 2019.
« Dans le même temps, nous devons convenir que la lutte contre le réchauffement climatique ne sera réussie que si nous acceptons pleinement que ce réchauffement constitue une menace à la paix mondiale et à la sécurité internationale », a ajouté M. Duncan.
Le Vice-Président de la Côte d’Ivoire a indiqué aux Etats membres de l’ONU que son gouvernement a élaboré une politique de développement axée sur une « dimension humaine » et visant à une meilleure redistribution des fruits de « la forte croissance économique » et une lutte plus efficace contre la pauvreté. « Les investissements importants consacrés aux infrastructures et aux secteurs sociaux ont permis l’amélioration de l’accès à l’éducation, à l’eau, à l’électricité, aux soins de santé, entrainant une baisse sensible du taux de pauvreté », s’est-il félicité.
Pour amplifier et accélérer cette dynamique, M. Duncan a indiqué que la Côte d’Ivoire s’est donné les moyens à travers son deuxième Plan national de développement (PND) pour la période 2016-2020 de mobiliser les ressources nécessaires à hauteur de 60 milliards de dollars.
Pour la Côte d’Ivoire, le défi que constituent les flux migratoires non régulés interpelle et appelle toute la communauté internationale à une gestion concertée de cette « importante problématique qui touche majoritairement les jeunes en provenance d’Afrique ».
« La position de la Côte d’Ivoire sur ce sujet, partagée par la plupart de nos pays a toujours été que ce problème soit traité principalement sous l’angle du développement », a dit M. Duncan, soulignant que seules des opportunités de travail et d’épanouissement offertes « à nos jeunes pour se forger un avenir sur leur sol natal », peuvent permettre de régler ce problème de manière durable.
Abidjan se dit conforté par le fait, que 26% de la population vivant sur son territoire est étrangère. « La Côte d’Ivoire reçoit donc une part importante des flux migratoires régionaux », a-t-il dit.
Pour le Vice-Président ivoirien, il est indéniable que la gestion de la crise migratoire nécessite un engagement « aussi bien des pays de départ, des pays de transit que des pays d’accueil ».
(source UN.ORG)