La question de l’autonomisation de la femme gagne du terrain en Côte d’Ivoire. Un séminaire d’appropriation de la Stratégie Nationale d’Autonomisation de la Femme de Côte d’Ivoire (Snafci) a eu lieu les 30 et 31 janvier dernier. Une belle occasion choisie par le secrétariat d’Etat auprès du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, chargé de l’autonomisation des femmes Dogo Belmonde de mettre en exergue les qualités et l’apport des femmes dans l’économie nationale.
«Les femmes constituent une frange importante de la société ivoirienne, une main d’œuvre importante pour l’économie nationale. Elle constitue une force de production car assurant entre 60 et 80% de la production agricole.Elles constituent une force politique avec un effectif estimé à près de la moitié de la population électorale. C’est aussi une force reproduction (…), une force éducative (…).Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres encore, la prise en compte du genre, et plus spécifiquement de la femme dans les politiques de développement des Etats est d’une impérieuse nécessité», a-t-elle clarifié.
Citant toutes les actes posés en faveur des femmes par le président de la République, Alassane Ouattara, Dogo Belmonde a fait savoir qu’il y a «des défis à relever». Car, citant les résultats de la dernière enquête sur le niveau national de vie (ENV 2015), elle a révélé que «le taux de pauvreté national des femmes est de 47,4%. Il s’élève à 58,8% Pour les femmes du milieu rural, elles sont les plus touchées par l’analphabétisme avec 80%».
Sur sa lancée, la secrétaire d’Etat a dit l’importance de l’autonomisation de la femme dans le pays.
«Autonomiser une femme ou les femmes, c’est finalement et raisonnablement pour un pays une stratégie efficace d’assurer une croissance économique forte, inclusive pour un développement durable», a-t-elle assuré.
Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann a émis plusieurs souhaits après avoir sillonné de nombreuses villes du pays. Il s’agit entre autres de faire changer les mentalités au sein des communautés ; de les conscientiser sur les effets néfastes des violences basées sur le genre.
Selon Antonia N’Gabala-Sodonon prenant la parole au nom du coordonnateur résident du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, l’élaboration de la Snafci s’inscrit dans «le cadre des efforts consentis par la Côte d’Ivoire pour mettre en œuvre l’agenda 2030 et aussi l’application de la déclaration et du programme d’action de Beijing».