Le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, a présidé vendredi soir la première édition des Awards des mouvements associatifs du parti, une cérémonie qui a récompensé cinq personnalités ainsi que vingt mouvements et associations.
Prenant la parole à cette occasion, Tidjane Thiam a rappelé que ce qui le motivait dans la vie était « d’arriver à amener les êtres humains à faire ce dont ils ne se croient pas capables ». Car C’est la plus belle réussite.
« Il n’y a pas de limite à ce que l’être humain peut accomplir, à condition qu’on lui fasse confiance, qu’on le mette dans de bonnes conditions et qu’on lui donne les moyens de réussir ».
Il a également souligné que son rôle était « de construire une équipe », précisant que le PDCI n’était pas un « one-man show », mais une organisation collective bâtie sur l’engagement et le dépassement de soi.
« La véritable richesse d’un pays repose sur son capital humain et non sur ses infrastructures », a-t-il martelé.
Pour lui, « les murs, les infrastructures, franchement, c’est à la portée de tout le monde. Ce n’est pas ça qui fait la richesse d’une équipe ou d’une entité. C’est ce qu’il y a dans le cœur des gens, dans le ventre des gens, c’est leur détermination. (…) C’est ensemble que nous pouvons faire avancer notre pays. Ce n’est pas une aventure individuelle. Un pays, c’est une aventure collective. Cela signifie qu’il faut engager chacun dans cette aventure et que chacun trouve sa place. »
Toujours dans la même dynamique Tidjane Thiam a précisé par ailleurs que son objectif n’était pas simplement de voir le PDCI accéder au pouvoir, mais de gouverner de manière à ce que chaque Ivoirien puisse se dire : « C’est mon tour, à moi aussi. »
« C’est ça qui est difficile. Contenter quelques-uns, c’est à la portée du premier venu. Contenter tout le monde, ça, c’est difficile. Mais c’est aussi ce qui fait la grandeur d’un pays. (…) Nous avons vu le Président Houphouët-Boigny, nous avons vu le Président Henri Konan Bédié : je peux vous dire que lorsqu’ils dirigeaient la Côte d’Ivoire, ce n’était pas pour un camp, une famille ou un clan. C’était pour tout le monde », a t il martelé.
De plus, le président du PDCI-RDA a insisté sur l’importance de placer l’humain au cœur des priorités du parti et du pays : »Ce dans quoi il faut investir, et je le répète à chacune de mes interventions, c’est le capital humain : ce sont les personnes, les têtes, les gens. C’est ce qui permettra à notre pays de se développer et de se différencier. Avec aussi de la compassion et de l’amour du prochain, au lieu de l’égoïsme et du chacun pour soi. »
Enfin, Tidjane Thiam a exhorté les militants du PDCI à ne pas céder à la peur : »Je suis un optimiste. Il y a beaucoup de gens qui ont peur actuellement. Dans mon allocution de fin d’année, j’ai dit : n’ayez pas peur. La peur, c’est simplement un pouvoir que vous donnez à autrui sur vous-même. Houphouët a dit : L’homme qui a faim n’est pas un homme libre. Moi, j’ajoute : L’homme qui a peur n’est pas un homme libre. On ne peut pas concilier la peur et la liberté. »
Tout le monde ressent la peur, moi y compris. Mais la vraie question est : qu’en fait-on ? Se laisse-t-on dominer par elle ou la domine-t-on ? Vous pouvez ressentir la peur, mais ne lui laissez pas le contrôle de vos actions, de vos idées ou de vos paroles. Vous pouvez dire : ‘Oui, j’ai peur, mais j’ai ma dignité.’ Si nous voulons que notre pays soit libre, si nous voulons que les gens vivent sans crainte, il faudra faire preuve de self-control et ne pas céder à la peur. Ensemble, en s’appuyant les uns sur les autres, nous pourrons y arriver. », a t il ajouté
Pour conclure, il a encouragé les militants à continuer de croire en leur potentiel et en celui du PDCI :
« Si vous regardez ce que nous avons pu accomplir au PDCI en 12 mois, avec peu de moyens, cela doit vous rendre optimistes quant à ce que nous pourrons faire pour la Côte d’Ivoire une fois au pouvoir. ».
Fulbert Yao