Cité dans une manœuvre dissuasive par un recrutement d’ex-combattants démobilisés pour tabasser ce lundi les enseignants grévistes aux abords des écoles de Bouaké (centre-ivoirien), Béma Fofana, député de cette localité, dément fermement.
«Toutes ces allégations sont du n’importe quoi !», a lancé le député, dans un entretien téléphonique.
Il explique que contrairement à ce que disent ses détracteurs, il prône l’apaisement et multiplie les réunions pour la reprise des cours, depuis le début de la grève.
« J’ai demandé que les Coges et les forces de l’ordre travaillent pour préserver la quiétude de ceux qui veulent aller au travail. Parce que nous on veut que l’école bouge», a-t-il dit.
Il estime en outre que ce qui s’est passé lundi matin, est un acte isolé entre les enseignants qui souhaitent reprendre les cours et ceux qui sont toujours contre.
Ce lundi matin, en effet, selon des témoins, une école primaire du quartier Ahougnansou à Bouaké devrait servir de point de départ d’une marche de protestation des enseignants grévistes.
Mais, la procession a tourné court. Car, selon les mêmes sources, avant même que la marche ne commence, un véhicule de type 4*4 avec à son bord quatre individus est arrivé. Les quidams ont agressé des enseignants avant d’endommager une dizaine de motos.
Malgré cet incident, le député assure qu’autour de 70 % des écoles ont ouvert dans la ville.
«Tout le monde va à l’école. D’ici demain [mardi], on va atteindre les 90% parce qu’on va appeler les responsables des établissements encore fermés pour qu’ils viennent ouvrir», a-t-il conclu, assurant que les autorités de la ville sont toujours prêtes à discuter avec les grévistes.
Fulbert YAO