Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité a apporté un démenti formel aux informations faisant état d’une prétendue grève des préfets et sous-préfets.
Contrairement aux informations véhiculées sur les réseaux sociaux et dans certains journaux, le corps préfectoral ne projette pas de grève. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité en a donné l’assurance. C’était hier au sortir d’une rencontre avec les préfets de régions et de départements à l’amphithéâtre Félix Houphouët-Boigny de l’Ecole nationale d’Administration (ENA). Même si le patron des flics reconnait que le corps préfectoral exprime depuis un moment des préoccupations au ministère de l’Intérieur, il réfute en revanche toute idée de grève. Et pour cause, il dit ne pas avoir reçu d’écrits du corps préfectoral allant dans ce sens. « Le ministère de l’Intérieur n’a reçu aucun écrit d’aucune organisation ou du corps préfectoral pour annoncer une grève», a clarifié le ministre de l’Intérieur. Et d’ajouter : « Nous l’avons tous vu sur les réseaux sociaux.
Nous avons estimé que si personne n’est l’auteur d’un écrit, cela doit être l’œuvre de personne extérieure au corps ». Abordant l’objet de la rencontre, Sidiki Diakité a laissé entendre qu’elle s’inscrit dans le cadre de la remobilisation du corps préfectoral mais surtout de féliciter les représentants du président de la République dans les localités. « Il ne passe pas de situation conflictuelle dans une circonscription sans que les préfets et sous-préfets n’interviennent. Les traces laissées par le corps préfectoral sont visibles », a-t-il mentionné. Il y a quelques mois, des conflits communautaires survenus entre autres dans les localités de Soubré et Guiglo, faisant des morts, blessés et de nombreux dégâts matériels avaient trouvé solution grâce à l’intervention du corps préfectoral. Mais hormis les pertes en vie humaine, ces violences ont occasionné le saccage de plusieurs symboles de l’Etat. Des actes d’incivisme que le ministre de l’Intérieur veut voir bannis des habitudes des populations. A cet effet, il a exhorté le corps préfectoral à poursuivre la sensibilisation, l’éducation des populations. « Tout cela va permettre de donner un nouvel élan à l’encadrement de nos populations entre elles et l’administration », a-t-il dit.
Ce message d’apaisement, le ministre l’a redit quelques heures plus tard à son cabinet au Plateau aux organisations de la société civile. Au cours d’une rencontre qu’il a eue avec une quarantaine d’organisations, il a été décidé la mise en place d’un cadre permanent de concertation entre les organisations et le ministère de l’Intérieur. Un cadre qui devrait permettre de trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les organisations dans le cadre de leurs activités afin de consolider davantage la cohésion sociale. Bien avant ces organisations, c’était le tour des propriétaires d’entrepôts et patrons d’usines d’être sensibilisés à la mise en place de dispositifs sécuritaires pour faciliter l’intervention des Sapeurs-pompiers militaires et les agents en cas d’incendie, voire même d’éviter les sinistres.
Philippe Nado