Alors qu’on croyait la paix définitivement revenue au sein de la Maison des artistes, plusieurs voix se lèvent pour réclamer des comptes aux actuels dirigeants du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida)…
Après la fête… la guerre au Bureau ivoirien du droit d’auteur ! Pour de nombreux observateurs de l’actualité politique, la maison Orange, sis à Cocody-Vallon, va malheureusement renouer avec ses vieux démons. En cause, les attaques des artistes qui se multiplient sur les réseaux sociaux et au sein des différents collèges.
Le jeudi 23 décembre 2021, le Burida devait procéder au premier affichage que de la liste de candidature pour les collèges. Ce processus devait être la suite logique d’un planning qui devait conduire le Burida vers la publication d’un nouveau listing au plus tard le 1er décembre 2021.
Le Burida devait ensuite rencontre les faîtières et les associations d’Associés les 4 et 5 décembre 2021, afficher les listes des associés stagiaires, procéder à l’ouverture des candidatures le 8 décembre dernier et afficher la liste définitive des candidatures le 31 décembre 2021.
Tout le processus devait tenir en 80 jours pour respecter les délais. Mais sans la monture finale du décret portant organisation, attribution et fonctionnement du Bureau, avait précisé le Directeur général du Burida, Karim Ouattara, on ne peut pas tenir ces rencontres. D’ailleurs, lors d’une conférence de presse tenue le 8 novembre dernier, le patron du Burida avait pourtant été clair.
« (…) Nous avons 80 jours pour respecter les délais. Trois jours après la publication du décret, le décompte commence. Si nous avons la monture finale des décrets, nous allons immédiatement convoquer les différents collèges. Car, il y a toute une procédure dans les décrets qui dit comment organiser les élections. Il faut convoquer l’Assemblée Nationale un mois. Il faut donner un temps pour les réclamations, publier les listes et aller aux élections etc… la sortie du décret ne dépend pas de nous », a-t-il affirmé.
Voici la position de Noël Dourey
«Ce qui ce passe aujourd’hui au Bureau ivoirien du droit d’auteur, ce n’est pas un problème de gestion. C’est un problème de personne. Nous avons affaire à une guerre entre les mouvements et les associations. Tous affirment se battre dans le but de sauvegarder l’indépendance du Burida. Mais le problème se trouve ailleurs. Ceux qui ont été mandatés par leurs collègues sociétaires ne reviennent pas vers la base pour expliquer du Burida. Et le sentiment qu’ils développent, c’est qu’un groupe gagne 300.000 F cfa par mois. Alors que ce sont eux qui se sont battus. Et, qu’ils n’ont rien gagné. (…) Mais, les artistes qui se plaignent doivent savoir que le Conseil de gestion n’est pas une source de financement. Il est fait pour réfléchir. C’est un Conseil de Gestion et de Restructuration. Et, Le Conseil de Gestion est en mission. Nous sommes là pour restructurer le Burida. C’est le gouvernement qui nous a confié ce travail. Il faut donc que les attaques s’arrêtent. (…) Nous avons un devoir de reconnaissance envers notre mère patrie qui est la Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué via une vidéo à l’attention des sociétaires du Burida. Noël Dourey sera-t-il attendu ?
Camara Natou