La politique volontariste du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans le domaine de la préservation et l’amélioration de la santé des Burkinabè s’est traduite très tôt par la prise de décisions fortes. La plus emblématique est la gratuité des soins en faveur de la femme enceinte et des enfants de moins de cinq ans. Dans le sillage du Plan national de développement économique et social (PNDES), de nombreuses infrastructures sanitaires ont été réalisées et des perspectives prometteuses se dessinent pour la suite du quinquennat.
Assurer aux Burkinabè un état de santé compatible avec le développement de leur capital humain, telle est la vision en matière de santé du président Roch Marc Christian Kaboré, contenue dans son projet de société.
Pour le président Roch Marc Christian Kaboré, il s’agit de renforcer l’offre des services de santé de qualité, d’améliorer l’accessibilité et l’utilisation des services de santé, de renforcer les actions en faveur de la promotion de la santé, et d’améliorer l’utilisation des résultats des recherches dans le domaine de la santé.
Au Burkina Faso, les taux de mortalité maternelle et infantile ont baissé depuis deux décennies. Le quotient de mortalité en 2016 des enfants de moins de 5 ans est passé à 81‰. La mortalité maternelle est maternelle est passée de 484 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes à 330 sur la même période.
Des acquis notables en matière de santé
De nombreuses réalisations ont été faites de 2016 à nos jours. Sur le plan de l’élargissement de l’accès de tous aux services de santé de qualité, plusieurs réformes stratégiques ont été menées à bien, telles que le renforcement du système national de pharmacovigilance et l’adoption de la loi portant fonction publique hospitalière.
La politique de gratuité des soins a permis, en 2017, de prendre en charge 6 105610 interventions au profit des femmes, et 10 815 307 épisodes de maladies chez les enfants de moins de 5 ans, pour un coût de 28 582 746 717 FCFA. Entre 2016 et 2017, 27 222 580 interventions gratuites au profit des femmes et des enfants de moins de 5 ans ont été réalisées.
Ces mesures, en même temps que l’appui à l’équipement en matériel sanitaire et la formation des agents de santé, ont permis de faire passer le taux d’accouchements assistés de 80,9% en 2016 à 82,9% en 2017, proche de la cible de 87%. Le taux de césariennes réalisées a été de 2,8%en 2017, pour une cible de 5%, contre 2,4% en 2016. Le taux de couverture en consultations prénatales a atteint 37,8%pour une cible fixée à 40%.
Par ailleurs, les actions entrant dans le cadre de l’accès des couches vulnérables à la santé ont permis la prise en charge médicale de 2 600 personnes vulnérables pour un coût de 77 061 600 FCFA sur une prévision de 71 000 000 FCFA.
La santé de la femme c’est aussi la lutte contre l’excision. Dans ce cadre, les actions menées ont permis la formation de 197 acteurs de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines (MGF) à la technique d’animation, et la prise en charge médicale de 178 femmes et filles victimes de séquelles et complications de l’excision en 2017, contre 183 en 2016,pour une cible de 200.
La lutte permanente contre l’infection à VIH a contribué à une forte réduction de la prévalence. En fin 2017, le pourcentage de femmes enceintes recevant des antirétroviraux pour la prévention de la transmission mère-enfant était de 110,4% pour une cible de 95% contre 91% en 2016.
Du renfort en ressources humaines et des actions contre la malnutrition
Pour ce qui concerne le renforcement en ressources humaines, de nombreux acquis sont à mettre à l’actif du ministère de la Santé. L’offre de santé de proximité s’est fortement accrue depuis 2016 avec le recrutement de 17 668 agents de santé à base communautaire au profit de l’ensemble des villages du pays. 3 995 nouveaux agents de santé ont également été recrutés, parmi lesquels 787 médecins et 47 pharmaciens. L’optimisation de la gestion des ressources humaines a permis de mettre à la disposition des CHR du personnel de santé spécialisé (cardiologues,gynécologues-obstétriciens, radiologues…).
Dans le volet de l’état nutritionnel de la population, en particulier des femmes et des enfants, le pourcentage d’enfants de moins de 5 ans connaissant un retard de croissance est passé de 27,3% en 2016 à 21,2% en 2017.
L’accélération de la transition démographique pour déclencher le dividende démographique conformément aux orientations de l’Union africaine (UA) en 2017, connaît des avancées notables. Au cours de la même année, l’acquisition des contraceptifs au profit des formations sanitaires de 70 districts sanitaires a mobilisé un montant de 3 590 000 000 FCFA. L’autonomisation de la femme et la transition vers le dividende démographique ont fait l’objet de sensibilisation des députés, des chefs religieux et traditionnels et des organisations de la société civile pour une synergie d’actions. Les actions entreprises ont permis à 4 760 filles victimes ou à risque de mariage forcé, de bénéficier d’un appui à la scolarisation. 830 autres ont été orientées vers le projet « Education des filles » pour leur maintien dans le système scolaire.
La réforme portant sur la gratuité des services de planning familial est en cours de mise en oeuvre.
Perspectives
Ces résultats bien que satisfaisants doivent être consolidés. Pour les années 2018-2020, l’accès aux services de santé de qualité doit être renforcé. Les actionsdes autorités seront orientées vers l’achèvement des projets structurants en phase d’exécution tels que le projet d’équipement de 4 CHU et de 11 CHR en système de production autonome d’oxygène, la transformation des CSPS en centres médicaux, ou encore, la construction et l’équipement des CHR de Dédougou, Fada N’Gourma et Gaoua. Des efforts seront consentis pour accélérer l’exécution des infrastructures en instance de démarrage, telles que les projets de construction du CHU de Bobo-Dioulasso et d’un Centre de soins spécialisés de haut niveau en neurochirurgie à Ouagadougou.
Alassane NEYA