L’annonce de la candidature du Président Alassane Ouattara à la présidentielle du 25 octobre 2025 a déclenché la fureur du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Et comme si les crises connues par le pays ne l’ont pas assagi, Il va même plus loin en lançant à un appel irresponsable aux Ivoiriens.
En effet dans un communiqué publié le jeudi 31 juillet 2025 et signé de son président exécutif, Sébastien Dano Djédjé, le PPA-CI « appelle tous les citoyens attachés à la dignité de la Côte d’Ivoire à se préparer à défendre la Constitution, la justice et l’alternance » Car c’est une responsabilité historique.
« le peuple ivoirien n’acceptera pas que la loi fondamentale soit encore bafouée. Nous tiendrons monsieur Alassane Ouattara pour responsable des tensions. Notre engagement est clair : la Côte d’Ivoire n’est pas une monarchie et nul n’a le droit de s’y installer à vie », a fait savoir M. Dano Djédjé.
Bien avant, il estime que le président Alassane Ouattara à travers sa candidature a choisi de piétiner la Constitution encore une fois.
« Depuis des mois, chacun savait que le Chef de l’État n’envisageait pas de quitter le pouvoir. Ce que les Ivoiriens attendaient, ce n’était pas sa décision, mais le prétexte qu’il allait invoquer pour justifier ce quatrième mandat.», a-t-il déclaré.
Selon lui, « si chaque citoyen est libre d’exprimer ses ambitions, la Constitution, elle, n’est pas une opinion. Elle interdit formellement un quatrième mandat. La Constitution est claire, et nul ne saurait y échapper, fût-il chef de l’État », poursuit le document.
Pour M. Dano Djédjé, « ce que M. Alassane Ouattara présente comme une candidature de responsabilité n’est en réalité que l’aveu d’un pouvoir qui refuse l’alternance, instrumentalise les institutions et veut confisquer l’avenir d’un peuple ».
« Parler d’expérience après 15 ans de pouvoir absolu, c’est se dérober à son propre bilan. Évoquer la stabilité quand on a gouverné par la répression, c’est insulter la mémoire des victimes. Promettre une transition après avoir brisé les règles, c’est préparer une succession, pas une démocratie », a-t-il insisté.
Le PPA-CI considère que « cette déclaration de candidature n’est pas un acte ordinaire ». « Elle ouvre une nouvelle séquence politique à laquelle le peuple ivoirien devra répondre. Non dans la violence, mais avec la force du droit, l’énergie du refus, et la détermination du combat démocratique », ajoute le communiqué.
Fulbert Yao