Dans sa conclusion, à l’occasion de la rencontre avec les partis politiques et candidats aux élections législatives, tenue le jeudi 14 août 2025 à Cocody, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert n’a pas eu la langue dans sa poche. Aux va-t-en-guerre, Il a exhorté à préserver la paix avant, pendant et après les scrutins. Il a aussi appelé au respect des institutions.
Lire l’intégralité de ses propos:
(…) je le dis et je suis sincère, faisons de sorte que la Côte d’Ivoire survive à nos différentes contradictions. C’est vrai que certains actes sont posés qui peuvent vous contrarier, mais ils ne sont pas faits pour vous contrarier, ils sont faits pour respecter la loi. Et c’est cette loi qui nous encadre tous. Si ça n’avait pas été la Constitution, si ça n’avait pas été la loi et que cela ressortissait à la compétence de la Commission électorale indépendante, peut-être qu’au regard de vos observations pertinentes, on aurait avisé. Mais quand ça vient de la loi, on s’efforce de réaliser ce qu’est la loi dit, parce que la loi est l’expression de la volonté du peuple, elle est générale et impersonnelle.
C’est pour cette raison que je voudrais qu’ensemble, quels que soient les bords des uns et des autres, mettons-nous ensemble pour donner à la Côte d’Ivoire des institutions fortes.
Les choses ne sont plus comme avant. Chacun est important dans le dispositif.Il n’y a pas de petit, il n’y a pas de grand, parce que la vie en société est une nécessité, ce n’est pas un caprice.
Je viens en société pour compléter mon insuffisance avec la suffisance de l’autre. C’est ça la vie en société.Personne n’est fort pour se soustraire de l’aide d’autrui.
Ensemble, faisons de sorte que cette Côte d’Ivoire soit rayonnante comme elle l’est. On est tous tranquilles.Faisons de sorte que les choses se passent bien dans l’antre de la loi. Moi je ne le dis pas pour nous seulement, mais aussi pour nos enfants. Quand vous demandez aux enfants c’est quoi une élection, ils vous disent une élection c’est une opération au cours de laquelle on vote.Mais elle comprend deux étapes, le vote et puis la crise post-électorale. Comme si la crise post-électorale était liée aux opérations électorales.
Aujourd’hui tout le monde a peur, tout le monde a peur.Il y a même quelqu’un d’un pays limitrophe, qui m’a appelé pour me dire, la CAN, c’est quand ? Un Ivoirien à l’étranger m’a demandé, est-ce que vous ne pouvez pas faire votre élection après la CAN et puis on va être tranquille ? J’ai dit, mais est-ce que c’est ici ? Il m’a dit, oui, mais quand on est dans l’élection, on est mélangé.
Une élection ça devait être une activité sérieuse qui ne nécessite même pas, ce n’est même pas une fête, ça ne devait même pas être une chose de distraction, parce qu’on est concentré.Il s’agit de faire un choix de quelqu’un qui va être destiné de notre vie pendant cinq ans. Donc il faut qu’on réfléchisse, on regarde bien.
Donc il faut nous y aider.Ce n’est pas simple. La commission électorale indépendante est l’émanation de votre propre cru. Donc ne vous abandonnez pas.Nous on ne peut pas tout faire. (…) Nous on peut se tromper, mais aidez-nous à ne pas nous tromper. Moi je vous dis, à chaque fois je prends la loi, si je me trompe, Venez me dire, Monsieur le Président, la loi dit ça, mais est-ce qu’on ne pouvait pas faire comme ça ? Est-ce qu’on ne pouvait pas faire comme ça ? Mais ce sont des observations que vous faites.
Quand l’occasion venue se présentera à nous, mais nous immédiatement on va être porteurs de vos revendications, de vos observations pertinentes. Mais quand on met tout dans la guerre, dans la guéguerre, dans l’adversité, oui la CEI a dit ça, la CEI veut mettre le feu à la Côte d’Ivoire, quel est l’intérêt ? Est-ce que la CEI vous a dit qu’elle a des pare-feu ? Mais on n’a pas des camisoles de contre l’incendie. Quand ça va brûler, ça va brûler pour tout le monde. Faisons de sorte que ce pays ne brûle pas. Quand on voit tout ce qui se passe aux alentours, faisons de sorte que ce pays ne brûle pas.Ce n’est pas pour une élection qu’on va brûler la Côte d’Ivoire. Que l’expérience du passé soit pour nous un vivier, un levain pour nous lever. Il ne faut pas faire ce qui s’est passé ailleurs.Tout le monde a connu des difficultés, même le Sénégal a connu des difficultés en 1993. Il y a eu mort d’hommes, mais aujourd’hui ils ont pris le pli. Fasse le ciel que ce soit notre cas.
Arrêtons de nous suspecter. Il y a bon nombre d’ivoiriens qui vont ailleurs, qui sont majeurs. Mais quand ils animent nos institutions ici, on a l’impression que ces institutions ne valent rien.Pourquoi ? Vous ne respectez pas nos institutions au motif qu’il y a quelque chose derrière. Arrêtons de salir les institutions, parce que vous en aurez toujours besoin.
Mais qui va organiser les élections législatives si ce n’est pas la CEI ? Ça peut ne pas être l’équipe de Kuibiert mais ça peut être une autre équipe, mais ça sera toujours des ivoiriens.
Depuis 2001 jusqu’à maintenant, la CEI. En réalité, est-ce que le problème n’est pas ailleurs ?
Et je le dis toujours, lorsqu’il n’y a pas d’adéquation entre le problème et la solution, la solution même devient un autre problème. Il faut regarder à la Côte d’Ivoire, il faut regarder à la population, il faut regarder à nos parents. N’allons pas au-delà des actes irréversibles qui vont détruire notre petite cohésion.
L’élection, ce n’est pas Gnaga. Parce que l’élection, c’est le choix d’un dirigeant ou des dirigeants, aussi bien dans l’exécutif que dans le Parlement.Soyons concentrés pour choisir, pour faire le bon choix. C’est sûr, c’est un mot d’espoir. Et d’exhortation, que je voudrais clore cette séance d’échange, que moi je pense être fructueuse.Parce qu’à chaque instant, chaque fois que moi je vous rencontre, on échange toujours. Il y a quelque chose que nous, on gagne. Et on ne va pas finir sur les plateaux à venir.Monsieur le vice-président Dogou, madame Maître Ketty et tous les autres commissaires vont envahir les plateaux pour vous expliquer les différentes étapes de l’élection. Si vous avez des soucis, la commission est votre docteur. Mais ce n’est pas la commission qui va vous créer des problèmes.La commission trouve des solutions à vos problèmes, si ces problèmes sont objectifs. Merci à vous. », a-t-il indiqué.







































































