Difficile de juger l’ancien portier de Rennes pour sa première demi-finale continentale tant il n’a rien eu à faire. Si son poteau l’a sauvé sur la première banderille de Karim Benzema (23e), il s’est fait fusiller à bout portant sur l’égalisation du buteur des Merengue (29e). Frustrant. Car en dehors de ces deux éclairs, sa défense n’a rien laissé passer.

Les Madrilènes ne l’ont pas respecté balle au pied et l’ont payé cash. Oui, le défenseur allemand a eu tout son temps pour faire le bon geste, mais son ouverture pour Christian Pulisic était parfaite et a permis aux Blues de valider leur excellente entame (14e). En pleine confiance, il n’a pas hésité à se projeter à plusieurs reprises pour faire avancer les siens. Même sur une énième transition en fin de match (88e). Avec 75 ballons joués, il est le troisième joueur de Chelsea le plus trouvé.

Pas besoin de se montrer. A ses côtés, ses deux compères de l’arrière-garde se montrent en pleine confiance. En vrai patron de défense, le Brésilien est resté concentré tout au long de la partie pour intervenir quand cela était nécessaire. Comme sur cette interception très bien sentie après la pause sur une offensive madrilène aux abords de la surface (55e). Monsieur propre.

Le match fantomatique de Vinicius s’explique en grande partie par le match du défenseur danois. Très habile dans son placement et sa lecture du jeu, il a coupé plusieurs ballons et n’a rien laissé aux attaquants adverses. Discret mais d’une propreté impressionnante, il dégage une sérénité très rassurante pour la défense des Blues.

Prestation un ton en dessous de celle de ses coéquipiers pour le piston gauche anglais. Il n’a pas eu son apport offensif habituel dans son couloir. Conséquence : Mason Mount a souvent paru isolé, en attente d’une prise d’initiative de la part de son partenaire. Défensivement, il s’est malgré tout montré solide. Mais il y avait mieux à faire.

Un match serein pour le capitaine des Blues. Mais c’est presque normal tant son homologue madrilène et vis-à-vis était hors sujet ce mardi soir. Jamais pris à défaut défensivement et solide au duel, il n’a eu aucun mal à contenir les rares percées de Vinicius. L’ancien Marseillais a géré et a montré une belle entente avec N’Golo Kanté pour alterner les courses côté droit.

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Inusable. Une fois encore, N’Golo Kanté était partout du début à la fin de la rencontre. Un nombre incalculable de ballons grattés, des lignes de passes coupées, il a permis à Chelsea de maîtriser un milieu de terrain espagnol impressionnant depuis le début de la saison. Bien aidé par le match catastrophique de Marcelo, le milieu de poche des Blues s’est offert un paquet de projections tranchantes pour apporter le surnombre côté droit. Avec 79 ballons joués, il a rayonné dans l’entrejeu des Londoniens. Il ne lui a manqué qu’un peu de justesse pour se montrer plus décisif. Mais difficile de lui en tenir rigueur avec une telle débauche d’énergie.

Métronome. 102 ballons touchés, 91 % de passes réussies : le milieu italien a dicté le tempo pour son équipe. Avec un N’Golo Kanté à ce niveau à ses côtés, il peut pleinement se concentrer sur son rôle de distributeur. Précieux dans le jeu court et à la relance, il a mis le grappin sur le match en première période. Sans oublier de monter presser quand il le fallait pour aller récupérer quelques ballons haut sur le terrain. Seul bémol : une perte de balle dangereuse au retour des vestiaires (50e).

Le dynamiteur. Intenable dès les premières minutes, l’Américain a fait très mal à la défense madrilène. Aussi bien entre les lignes pour se retourner face au jeu que dans la profondeur. Son action sur l’ouverture du score est parfaite de A à Z : appel plongeant dans le dos de la défense, dribble devant Courtois puis finition létale. Sa remise de la tête pour Timo Werner aurait mérité d’être une passe décisive (10e). Les Merengue étaient tout heureux de le voir plonger physiquement après la pause.

Sur son côté gauche, le jeune Anglais a une fois de plus fait étalage de sa grande aisance technique. Quoi de mieux que son superbe 96 % de passes réussies pour l’illustrer ? Mais contrairement au tour précédent où il s’était montré décisif contre Porto, il a eu plus de mal une fois dans les 30 mètres adverses. Seule une feinte de frappe bien sentie, suivie d’un tir contré par Varane est à mettre à son actif (68e). Très propre mais trop discret.

La comparaison avec Karim Benzema fait mal, très mal. Si le buteur du Real a transformé en frissons la moindre occasion, Timo Werner a tout manqué sous la pluie madrilène. Son incroyable loupé dès l’entame (10e) a annoncé la couleur. En plus de cette inefficacité criante, l’Allemand a enchaîné mauvais choix et imprécision, comme sur cette transition en fin de première période (41e). Invisible après la pause, il a terminé la partie avec à peine 21 ballons joués. Pour six perdus…