Face à la presse ce dimanche à son Cabinet sis au 18ème étage de l’immeuble Postel 2001., le ministre du commerce Souleymane Diarrassouba a démenti les informations véhiculées sur les réseaux sociaux, annonçant une évolution des prix des produits de première nécessité.
Dès l’entame de son intervention, le ministre Souleymane Diarrassouba a insisté sur le fait que « la hausse généralisée des prix concerne aussi les autres pays de l’Afrique subsaharienne » et que les prix qui augmentent « ne sont pas spécifiques à la Côte d’Ivoire ».
Ainsi, le ministre a rappelé que les évolutions des prix des produits de première nécessité ont été globalement maîtrisées au cours du premier trimestre de 2021 comparativement à la même période de 2020, avec un approvisionnement régulier des marchés avant la crise énergétique, grâce aux différentes mesures prises par le Gouvernement et que la situation aurait été encore pire s’il n’y avait pas eu de réaction.
Concernant les raisons de cette hausse généralisée des prix , M. Diarrassouba a évoqué le rationnement des entreprises en électricité, le décalage de la saison des pluies et le contexte international (forte demande internationale, hausse du coût du fret, hausse du coût des intrants importés).
Cependant pour ce qui est « des prix affichés sur les réseaux sociaux », le ministre Diarrassouba les juge « exagérés » et ne cadrent pas avec la réalité.
La réalité, est selon lui, que le sac de riz de 22,5 kg rizière vendu à 12.900 FCFA en 2020 coûte aujourd’hui entre 12.425 FCFA et12.600 FCFA. Le bidon d’huile de 20 L qui coûtait 16.500 FCFA est vendu aujourd’hui (selon la marque) entre 17 975 et 18 000 FCFA pour Palme d’Or, entre 18 200 FCFA et 19 100 FCFA pour AYA et entre 20 200 FCFA et 20 400 FCFA pour Dinor.
Face à la hausse des prix de certains produits de première nécessité, différentes mesures ont été prises pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs et d’autre part protéger l’outil de production et les emplois, sources de revenus.
Par ailleurs, pour la marche annoncée par certaines organisations pour le 21 juillet 2021, le ministre affirme que « ce n’est pas la bonne démarche ». Selon lui, les « organisateurs de la marche prévue la semaine prochaine ne sont pas connus » de ses services et que ceux-ci auraient dû prendre attache « avec les associations de consommateurs ».
« Nous poursuivons la concertation avec les différents acteurs. Les échanges avec les différents acteurs permettront de trouver des solutions durables qui n’obèrent pas le pouvoir d’achat des populations. En cas de nécessité, nous allons prendre des mesures d’encadrement des prix », a-t-il indiqué, invitant « les populations au calme et à la sérénité, à ne pas céder à la panique et éviter de diffuser des informations qui sont de nature à perturber le marché. »
Fulbert YAO (herrwall2007@yahoo.fr)