Le ministre des affaires étrangères chinois, Qin Gang, entame du 8 au 12 mai 2023 un périple en Europe qui doit le conduire successivement en Allemagne, en France et en Norvège. Le conseiller d’Etat et ministre des Affaires étrangères de la Chine répond à l’invitation de la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, de la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et de la ministre norvégienne des Affaires étrangères, Anniken Huitfeldt, a annoncé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin
Cette visite présente plusieurs enjeux pour la Chine qui cherche à maintenir ses relations avec l’Europe dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine que Pékin cherche à éteindre en offrant ses bons offices. Mais avant ce déplacement en Europe, Qin Gang a eu ce lundi 8 mai 2023 à Pékin des entretiens avec l’ambassadeur américain Nicholas Burns dans le but de stabiliser les relations entre les deux pays. Cette rencontre intervient après l’annulation du voyage que devait effectuer le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken en février, reporté en raison de l’incident du ballon chinois présumé espion ayant traversé le territoire des Etats-Unis.
Au centre de cette visite du patron de la diplomatie chinoise dans les trois pays européens, figurent plusieurs sujets d’intérêt stratégique. « La coopération entre la Chine et la Norvège, les questions mondiales telles que le climat et l’environnement, les droits de l’homme et les questions d’actualité internationale comme la guerre en Ukraine seront des thèmes importants pour la visite », a souligné dans un communiqué le ministère norvégien des affaires étrangères.
L’étape française va certainement permettre d’aplanir quelques incompréhensions entre les deux pays. Le déplacement du ministre chinois a lieu après des déclarations controversées, à la fin d’avril, de l’ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye. L’ambassadeur avait questionné l’appartenance à l’Ukraine de la péninsule de Crimée, occupée par Moscou depuis 2014. Cette prise de position avait soulevé une levée de boucliers dans l’Hexagone où les autorités ont appelé l’ambassadeur de Chine « à faire un usage de sa parole publique qui soit conforme avec les positions officielles de son pays ».
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Mao Ning a assuré que la Chine « respecte la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays ».